Marre des zèbres /surdoués et de ceux qui en profitent

Overdose de zèbres 

Mon dernier article en date traitait des différents noms donnés aux « surdoués » … et les psys sont pour le moins créatifs quand il s’agit de donner des étiquettes.

Après recherches, un mot revenait tout le temps : le zèbre. Des zèbres par ici, des zèbres par là… de nombreux sites y sont même dédiés : Tribulation d’un petit zèbre, des rayures et des ratures… qui restent deux très bons blog.

http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/

https://www.rayuresetratures.fr/

Je n’ai qu’une chose à dire merci Mme Facchin… pour cette appellation 😉 J’ai lu son livre pensant découvrir le « saint-graal », le remède à mon mal-être… et franchement, rien… Après un mois, je n’en n’avais retenu que le titre. Qui d’un point de vue marketing est très bien pensé, je l’accorde : « trop intelligent pour être heureux… »

Mais revenons à « l’appellation d’origine non contrôlée » de zèbre. Pourquoi pas ? L’animal est attachant et ce nom est plus sympathique que les précédents : enfants intellectuellement précoces, hauts potentiels… qui sonnent comme des cas cliniques oubliant l’être humain et la famille. Étiquettes données après test de QI (incomplet) et souvent sans aucun « suivi ».

Mais trop, c’est trop. Nous sommes tous différents et personnellement moi je ne suis pas/plus un zèbre.

J’ai bien failli retomber dans ce piège à zèbre en relisant récemment mes classiques du sujet mais cette fois… Non, plus de zébritude et de sensibleries en tout genre.

Je comprends que l’on ait besoin d’être compris, rassuré dans sa différence mais pas au point d’ériger un hôtel à sa fragilité zébrée.

Pour moi, ce sobriquet nous cantonne à une position de pauvre petite bête fragile et sensible tout juste bon à servir de repas aux prédateurs. Donc très peu pour moi…

Désolé pour les adorateurs des zèbres mais cet animal est un peu limité, non ? Tout juste bon à gambader et jouer 😉… toujours en groupe en train de brouter. Attendant de se faire dévorer par le premier prédateur qui passe.

En plus, il s’agit d’une bonne excuse… nous sommes tellement sensibles… nous pensons trop… Pauvres de nous. Et on va se faire bouffer par le lion… A table…

On ne juge pas un zèbre à sa couverture

Le zèbre nous enferme dans une position de victime qui, si je pousse le bouchon un peu plus loin, est clairement profitable aux psys de tous poils…

J’en vois des bouquins sur le sujet traitant de l’hypersensibilité, de la difficulté à nouer des relations… Curieusement, ils se recoupent tous. Comme si nous étions tous pareils. Ou plutôt, comme si certains auteurs s’inspiraient les uns des autres…

Les bouquins zèbres ont pour seul mérite de donner une explication mais on reste clairement sur sa faim… qu’est-ce que l’on fait de ces explications. On consulte ? Pas pour moi…

Nous serions des petites choses fragiles « incapables » de nous défendre, trop sensible, devant nous accepter… Nous devons même « penser mieux ». Voir une autre star de la zébritude : Christelle Petitcollin.

Ok, nous devons dompter l’animal en nous. Mais cela ne fait pas de nous des victimes. Et nous pouvons le faire sans psy / bouquins insistant sur nos différences mais ne donnant que très peu/ aucune piste d’amélioration.

Franchement, à mon sens, il y a toute une économie bâtie sur le dos des soi-disant « zèbres ».

Que des gens vivent de cela, pourquoi pas. Mais qu’ils donnent, au moins, des conseils utiles alors. Qu’ils donnent des solutions…

Mais pour ce faire, il faudrait qu’ils aient vécu la situation en elle-même.  Car on a beau étudier l’animal, on ne comprendra jamais ce qu’il ressent et comment il peut s’en sortir d’en son milieu naturel.

Alors non. Marre d’être un zèbre, d’être parqué dans un zoo gardé par des psys.

Peu importe l’animal…

Arpentant les sites et autres forums, je tombe d’autres visions de « l’adulte surdoué » ? http://www.zebrascrossing.net

Mais quel que soit l’animal… l’important est qu’il corresponde à notre personnalité : rayé ou pas d’ailleurs.

Pour moi, la différence tient plus dans l’attitude. Un animal plus combatif et plus dans l’action serait plus à propos / motivant.

Il n’a pas besoin de se mettre en groupe pour exister et il l’accepte. Oui, il est sensible car ses sens sont affutés. Mais on ne parle pas ici de « sensibilité paralysante ». Il a pris le contrôle de son mental et sait le canaliser.

Il a appris à sortir ses griffes et ses crocs et ne se laisse plus avoir lorsqu’un prédateur de pacotille essaie de profiter de sa bienveillance.  Bienveillance qu’il n’accorde que lorsqu’elle est méritée. Fini la gentillesse gratuite et la naïveté.

Il sait également que tout ne se passe pas dans sa tête. Qu’il doit en sortir… Faire du sport, développer son corps et ne pas tout miser sur son intellect.

Il vise la compétition, accepte une bonne dose d’individualisme et arrête de fantasmer sur « l’entre-aide » / les bons sentiments qui sont souvent à sens unique d’ailleurs… Il a appris ce qu’était l’échange juste et peut tirer son épingle du jeu sans en avoir honte.

Il a mis son sentimentalisme au placard et arrête d’espérer l’acceptation des autres. Il s’apprécie et c’est déjà bien assez pour lui.

Il réclame ce qu’il lui ait dû et se bat pour défendre ses intérêts bec et ongles.

Il arrête de culpabiliser quand il tire avantage de son intelligence. Si les autres sont incapables de voir ce qu’il voit ou pire, ne sont pas fichus d’écouter ses avertissements… tant pis pour eux et tant mieux pour lui.

Il a mis son « sens moral » au frigo. Oui, il faut être juste, mais pas au point de laisser toutes les occasions passer à côté.

Il a appris à s’aligner sur la moral de son environnement. Pourquoi ferait-il mieux que les autres ? Et ainsi, il ne passe plus pour un faible ou un moralisateur.

Il a appris à gérer son énergie. A ne plus se disperser dans des dizaines de sujets. A ne plus répondre aux sollicitations absurdes des profiteurs.

Il a arrêté de prendre la défense/ aider / consoler les pleurnicheurs de tout genre. Si quelqu’un veut qqch… et bien il se bouge pour l’obtenir. Rien n’est impossible à celui qui s’en donne les moyens.

Autre point important, il a appris à se camoufler, à masquer ses intentions. Pas seulement pour ne plus être la proie des vautours en tout genre mais pour pouvoir saisir les occasions quand on ne l’attend pas.

A contrario, il a appris à briller quand cela est nécessaire / possible.

Voilà ma définition d’un surdoué qui exploite son potentiel.

3 commentaires sur « Marre des zèbres /surdoués et de ceux qui en profitent »

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