« Guide de survie au pervers narcissiques en entreprise » – Quelles sont les manœuvres classiques des manipulateurs et comment s’en prémunir ?

Bonjour !

Je vous partages ici un extrait de mon livre : « guide de survie aux pervers narcissiques en entreprise »… qui compte une centaine de pages !

C’est un beau cadeau que je vous fais… la seule chose que je vous demande c’est de vous abonner au blog

Vous aurez ainsi accès à l’ouvrage complet ainsi qu’à d’autres ressources disponibles sur le site!!!

Pour ce faire, remplissez votre adresse mail ci-dessous.

Après avoir appris à dissuader les manœuvres malsaines des PN et autres harceleurs, il est temps d’aborder plus en détail les stratégies utilisées par ces drôles d’oiseaux pour nous déstabiliser.

Techniques des pervers narcissiques

Il faut tout d’abord garder à l’esprit que le but du PN est de vous faire douter… En effet le doute est l’arme n°1 des PN !

Il va jeter le discrédit sur votre travail, semer la zizanie entre les collègues et saper votre confiance en vous.

Le but ultime est de vous laisser sans défense, ni volonté afin d’assoir son emprise et de prendre un ascendant total.

Mais je vais un peu vite dans la description. Commençons par le début…

Dans un premier temps, le PN revêtira le masque de la sympathie.

Il sera bienveillant, conciliant. Il vous encouragera et tout ce que vous faites sera merveilleux !

Ses premiers objectifs seront :

  • Vous faire baisser la garde et créer un lien « affectif » qu’il pourra exploiter
  • Se montrer sympathique au reste du groupe pour que l’on ne puisse pas lui reprocher de ne pas faire des efforts d’intégration. Il pourra également se placer en victime le jour où vous ne serez plus d’accord avec ses demandes.
  • Recueillir des informations qu’il pourra utiliser dans un second temps.

Cette phase de séduction peut durer longtemps et le PN n’enclenchera la suite des hostilités que s’il a une bonne raison de le faire. Généralement quand vous lui ferez de l’ombre…

Bref, au premier regard, le PN est quelqu’un de bien qui est souvent entouré et qui est très sympathique.

Vous verrez bien quelques mouvements d’humeur et vous entendrez bien quelques ragots sur l’individu. Mais vous n’y prêterez pas garde… Il est si gentil.

Personnellement, j’ai pu observer cette phase de jovialité plusieurs fois…

Dans mes deux premiers jobs, la situation était assez particulière.

Mes responsables m’avaient présenté comme le futur « chef » mais sans m’en donner l’autorité, ni la fonction.

Ils m’avaient donc placé dans une situation très périlleuse surtout qu’ils se reposaient sur l’évaluation des mes collègues directs.

Les premiers jours s’étaient bien passé. Mes camarades de travail étaient courtois.

Les personnalités « plus difficiles » faisaient des efforts pour cacher leurs vilains petits défauts.

Il y avait bien quelques compliments mais rien de vraiment marquant.

D’un autre côté, le travail de sape avait déjà commencé… mais pas ouvertement.

Il s’agissait de petits commentaires ou « d’obstructions ». Le matériel utile dont j’avais besoin n’était curieusement pas disponible… enfin rien de grave.

C’est seulement dans mon dernier cas de PN que j’ai pu vraiment observer cette phase de séduction que j’appelle la phase « rose »…

Mon PN était gentil… très gentil… il me jetait des fleurs pour des réussites qui, pour moi, n’en n’étaient pas !

Des choses futiles à mes yeux lui paraissaient exceptionnelles. Bref, il était tellement dans la caricature que cela me semblait suspect.

Dès qu’il m’a perçu comme une menace son comportement à changé du tout au tout, ce qui a été assez perturbant.

Il est intéressant de noter que notre PN peut retomber dans sa phase « rose » si les circonstances l’exigent.  

Notre « drôle d’oiseau » pourrait ainsi reprendre sa parade grotesque si :

  • Il a commis des erreurs et a besoin de vous pour les couvrir. Sa stratégie préférée sera toujours de les mettre sur votre dos. Mais si vous avez des preuves à son encontre, il fera tout pour que vous soyez dans son « camp ».
  • Il a besoin de vous pour discréditer quelqu’un d’autre. Dans mon cas, mon PN avait besoin de moi pour saper sa propre responsable. Évidemment, je n’ai pas pris parti… Mais finalement, il n’a pas eu besoin de mon soutien pour faire « virer » sa propre chef !
  • Toutes les situations où son intérêt personnel le justifie !

Lorsque votre PN n’a plus besoin de vous ou, pire encore, quand vous lui apparaissez comme une menace, il cessera d’être gentil et passera en phase « grise ».

Ici il ne sera pas très hostile mais son comportement sera très différent.

Plus d’encouragement, ni de compliment… votre travail sera devenu « passable ».  Il ne cherchera pas à vous nuire ouvertement mais vous serez devenu un élément négligeable.

Il n’hésitera pas à vous lancer une petite pique ou à faire une critique sur votre dos. Mais cela ne sera pas de manière régulière.

Il vous évitera, ne répondra pas à vos mails, ne vous donnera pas les ressources utiles, ne soutiendra pas vos projets…

Assez rapidement, la situation se dégradera. De personnes négligeables vous passerait à personne à abattre. Et là, la vraie manipulation du PN rentrera en jeu. C’est la phase noire.

Le fait de vous considérer comme ennemi justifiera, à ses yeux, toutes ses basses manœuvres.

Sa stratégie n°1 sera de vous discréditer aux yeux du groupe.

Il s’attaquera ouvertement à vos idées et votre travail. Il insistera sur vos nombreuses erreurs sans jamais vous les montrer ni vous expliquez en quoi elles le sont et comment les corriger.

La chasse à lerreur sera donc ouverte !

Il est toujours possible de trouver des « erreurs » car celles-ci sont souvent très subjectives.

Il y a la faute évidente mais tout l’art du PN sera de faire passer un point mineur comme étant critique !

Il déformera vos propos, les sortiront de leur contexte…

Il changera les règles afin de vous déstabiliser.

Il mentira ouvertement et ira chanter sur tous les toits que vous êtes incompétents.

Il ira se plaindre de vous à vos supérieurs et insistera sur le risque que vous représentez pour la société.

Comme indiqué plus haut, le but sera de faire douter… vous faire douter de vous-mêmes et faire douter l’environnement de vos compétences.

Évidemment, à force de répétition, vous commencerez à stresser et vous commenterez des erreurs réelles !

Erreurs réelles qu’il pourra prendre pour des « faits » et preuves de votre incompétence.

Personne n’ira chercher, que votre PN à créé de toute pièce un climat hostile pour vous pousser à la faute. Personne ne verra que l’ harceleur a braqué l’attention de chacun sur vos erreurs, vos problèmes et que la perception est complétement faussée.

Vous serez le nul de service qui faut éliminer…

Lorsque votre PN est votre responsable hiérarchique, la situation devient encore plus critique.

Je me rappelle des évaluations où mon harceleur avait pris l’habitude de me « malmener ».

Il prenait soin de relever tous les « problèmes » fictifs qu’il avait pu observer tout au long de l’année et m’en faisait l’énumération. Évidement, les points positifs étaient oubliés…

A cette liste, étaient ajoutées de sympathiques petits commentaires comme quoi je ne savais faire que les tâches simples et que la perspective d’évolution dans la société était nulle.

C’est assez amusant de noter que, quelques années plus tard, j’ai récupéré son poste à la suite de son écartement pour incompétence.

La deuxième grande stratégie corolaire de la première consiste à créer une ambiance délétère.

Une fois le doute installé, votre PN va inciter les autres à adopter un comportement hostile.

L’exemple le plus marquant que j’ai vécu remonte à mon premier job.

Le collègue harceleur avait donné la consigne à l’ensemble de l’équipe de ne plus me parler ! Évidemment, un membre de l’équipe m’avait rapporté ces propos… Mais malheureusement, comme bien souvent dans ces cas de harcèlement, personne ne voulait témoigner.

Pour créer une ambiance délétère, le PN aura de nombreuses astuces.

Son non verbal sera fermé et il refusera tout contact visuel. Il ne vous dira même plus bonjour.

Il haussera les épaules quand vous prendrez la parole et soupirera.

Il vous coupera sans cesse afin que vous ne puissiez pas défendre votre point de vue.

Il fera ses petits commentaires sur votre tenue, votre apparence, votre manière de parler, de vous comporter…

Il haussera le ton et vous criera ses injonctions.

Il se taira quand vous rentrez dans la pièce.

Il donnera des consignes floues et se rétractera un peu plus tard, prétendant n’avoir jamais rien demandé.

Ou au contraire, il vous reprendra sévèrement parce que le travail n’a pas été fait comme il le souhaitait. Et cela même, si vous avez suivi ses consignes à la lettre.

Il vous chassera dans vos moments libres.

Il vous donnera du travail pour le week-end ou vos soirées.

Il vous appellera à n’importe quelle heure pour des futilités.

Il vous réprimandera ou insistera lourdement sur votre nullité juste avant de partir en vacances… question que vous gardiez un bon souvenir de lui !

Il fouillera vos affaires personnelles afin de trouver des éléments « à charge » et de renforcer votre sentiment d’insécurité.

Une des armes qu’il pourra également utiliser pour rendre l’air irrespirable est l’intimidation.

Il vous fera des menaces ouvertement.

Allant dire qu’il va dénoncer votre comportement aux RH… Ce qu’il fera, n’en doutez pas.

Il criera… mais jamais devant témoin.

Le but de créer une ambiance délétère est de vous pousser à bout. Il veut votre départ, votre burn-out ou que vous soyez suffisamment démoli pour ne plus être un obstacle pour lui.

Il jouera sur le flux de travail

Ici deux manières de procéder sont possibles.

Soit le PN ne vous donnera aucune tâche à réaliser soit il vous noiera sous le travail.

La première partie a pour but de démontrer votre inutilité. A vos yeux et aux yeux de vos collègues / responsables.  

Bien évidemment, même si il ne vous donne rien à faire, il n’hésitera pas à vous faire passer pour un fainéant.

Il peut également vous donner des tâches qui ne correspondent pas votre fonction.

Vous serez donc amené à faire du rangement, faire les inventaires ou autres tâches administratives que votre PN ne veut pas faire lui-même.

Il indiquera, à vous et à qui veut l’entendre, qu’il ne peut vous donner que ces tâches car vous commettez des erreurs.

Vous serez donc piégé. Incapable de prouver votre vraie valeur !

L’autre manière de jouer sur le flux de travail et de vous submerger.

 J’ai vécu personnellement cette technique lors de mon premier job.

Comme dit plus haut, le travail était sciemment accumulé quelques semaines avant les départs en congé de l’ensemble de mes collègues. Je restais alors seul à devoir tout traiter en une ou deux semaines.

J’ai appris, un peu plus tard, qu’il s’agissait d’une consigne du manager… Laissez le travail pour le nouveau !

Je passais donc de zéro activité à une surcharge.

Évidemment, je prenais à cœur de résorber tout le retard accumulé ce qui avait le don d’énerver mes petits camarades.

Dans la stratégie de l’immersion, vous avez aussi le tsunami de tâches futiles. Tout ce que personne n’a jamais voulu faire et qui tombe sur le dernier entrant !

Il est normal de commencer par des tâches simples voir des tâches ingrates mais il y a des limites…

Ici je parle d’une quantité de travail ingérable par une personne seule… des tâches qui, bien souvent, n’ont aucun intérêt.

Si vous êtes en présence d’un PN « fort », il pourra même insister sur l’inutilité de la tâche ou sur le fait que, de toute façon, vous n’êtes capable de ne faire rien d’autre.

Vous serez ainsi contraint :

  • De ranger et nettoyer les locaux de travail seul alors que ce n’est pas votre fonction.
  • De faire des inventaires en retard de plusieurs années.
  • De rédiger, résumer, lire des informations non utiles ou obsolètes
  • De photocopier, scanner, relier… des documents que personne ne lira.
  • De nettoyer le bocal du poisson rouge de votre PN.

Vous l’aurez compris l’important sera d’insister sur vote inutilité.

Avec un tel traitement, vous serez vite réduit à néant aussi bien aux yeux de vos collègues, qu’aux vôtres !

Il sèmera la zizanie

Outre faire croire que vous êtes incompétent, votre PN s’attachera à créer des tensions dans les équipes.

Il ira jusqu’à mentir pour que vos collègues vous prennent en grippe.

Il déformera vos propos pour que vous deveniez la « bête noire » de l’entreprise.

Le but est évidemment d’écarter toute personne qui pourrait vous prendre en compassion et devenir une alliée.

Vous serez isolé et victimes des foudres de vos camarades.

Ceux-ci vous reprocheront des griefs dont vous n’êtes pas responsable… Mais le PN aurait tellement bien fait son œuvre que vous serez le responsable tout désigné.

Dés qu’il y aura un problème dans l’entreprise ou l’équipe, vous serez le bouc émissaire !

S’il y a une panne informatique ou s’il y a le feu, ce sera vous… et cela, même si vous êtes en congé.

Il sera très commode pour votre PN de vous mettre dans cette position.

D’une part parce que l’environnement maintiendra la pression sur vos épaules et d’autre parce que cette animosité collective justifiera son attitude…

Il pourra ainsi dire « je vous l’avez bien dit qu’il était nul »…

Une autre technique très perverse pour créer des rivalités dans une équipe est de créer une injustice forte.

Votre PN pourra ainsi mettre un collègue sur un piédestal pour vous déstabiliser.

D’un côté, en flattant l’orgueil de la personne, il s’en fera un allié contre vous.

De l’autre, il pourra, encore plus, vous amoindrir par comparaison !

Il vous assènera ainsi de petites piques du genre : « ton travail n’est pas à la hauteur de … ».

Il divisera donc pour mieux régner.

A contrario, il n’hésitera pas à casser ses concurrents en criant au favoritisme !

Ainsi, mon dernier PN n’a pas hésité à faire courir des bruits de couloir sur le don de son chef qui s’entendait, selon lui, un peu trop bien avec une collègue.

Il rendra le travail impossible

La manière la plus simple de vous bloquer dans vos tâches est simplement de vous priver des ressources utiles pour les réaliser.

Votre PN pourra ainsi :

  • Vous priver des informations nécessaires ! La bonne vieille rétention d’information.
  • Changer l’heure d’une réunion sans vous avertir.
  • Vous priver des ressources informatiques utiles ou de tout matériel.

Il pourra également rendre les conditions de travail plus difficiles :

  • En vous plaçant dans un bureau inapproprié (bruit, chaleur, isolement…)
  • En interrompant systématiquement vos tâches ou en les changeant régulièrement.
  • En vous donnant des directives peu claires, à la dernière minute et avec des délais impossibles à tenir.

Pour arriver à ses fins, votre harceleur ne reculera devant rien. Il pourra aller jusqu’au sabotage !

Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive des stratégies des PN… Ils sont très créatifs quand il s’agit de nuire.

J’ai subi directement les effets de celles que je vous cite ici. Et à force, j’ai appris à m’en prémunir et à les contrer.

Une fois identifiées, celles-ci sont plus « faciles » à gérer… Ne serait-ce parce que l’on peut souligner le mauvais comportement et demander qu’il cesse !

Certes il faut éviter la confrontation qui n’amènerait qu’à une escalade.

Mais vous pouvez déjà mettre en place quelques actions pour vous protéger…

Actions qui seront abordées dans le prochain chapitre.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s