Guide de survie aux pervers narcissiques en entreprise – Comment aider une personne victime de harcèlement ?

Bonjour !

Je vous partages ici un extrait de mon livre : « guide de survie aux pervers narcissiques » en entreprise… qui compte une centaine de page !

C’est un beau cadeau que je vous fais… la seule chose que je vous demande c’est de vous abonner au blog

Vous aurez ainsi accès à l’ouvrage complet ainsi qu’à d’autres ressources disponible sur le site!!!

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L’importance du groupe dans la dynamique de harcèlement

Ici je m’attaque à la dynamique de groupe qui permet au PN de prendre l’ascendant, de se choisir et d’écraser sa victime.

J’ai longtemps eu un gout amer en pensant aux personnes qui, bien que témoin des agissements des PN, ne font rien… Il y a certes un manque de courage mais je pense plus simplement que ces personnes ne savent tout simplement pas comment réagir.

Il est facile de dire qu’il faut dénoncer… mais la réalité est un peu plus complexe.

Il y a souvent des intérêts personnels en jeu… ne serait-ce , ne pas devenir la victime du PN à son tour !

A travers ce chapitre, je vous donne mon avis et mes conseils sur base de mon expérience personelle et de mes lectures.

Comment aider un collègue victime de harcèlement ?

Le harcèlement en entreprise est une dynamique de groupe.

Tous les jours vous voyez votre collègue supporter des remarques et des attitudes qui ne vous paraissent pas correcte.

Tous les jours vous voyez l’injustice dont il est victime.

Vous êtes témoin des blagues douteuses, des comportements inacceptables voir des insultes.

Suite à cela, votre collègue est abattu, ne semble plus prendre de plaisir à faire son travail.  Il traine, les pieds de plomb arpentant les couloirs.

Il a clairement peur…

J’ai été à la place de la victime et j’aurai tellement souhaité que quelqu’un me tende la main !

Mais il faut croire que ce n’est pas dans la nature de l’homme que de se révolter face à l’injustice.

Personne ne m’a aidé… Personne n’a pris ma défense face à la calomnie et aux mépris de mes harceleurs.

Les RH n’ont guère été utiles… bien du contraire.

Les managers étaient aux abonnés absents quand ils ne retraient pas dans la dynamique malsaine de mes PN.

Je le sais… il n’est pas facile d’être témoin de ce genre de pratique et encore plus de prendre parti.

Il est beaucoup plus facile de se taire et de suivre le mouvement tel un mouton…

Rendre responsable la victime et la fuir est souvent la réponse du groupe ! Même si cela n’est clairement pas avouable.

Tout le monde le fait et personne ne dit rien.

Les managers cachent la situation de peur des représailles ; les RH balayent la poussière sous le tapis pour ne pas s’attirer les foudres. Vous imaginez… cela va faire tâche !

Il vaut mieux éliminer la source du problème… qui n’est, bien souvent, autre que la victime.

Virer le PN ? Impossible… Il est depuis trop longtemps dans l’entreprise et s’est attirer les faveurs de quelques responsables bien placés. Il est indéboulonnable !

Voilà la triste situation couramment rencontrée en entreprise…

Pourtant, il n’aurait fallu que d’une voix ou de deux pour enrayer le cercle vicieux, mettre à mal les dires injustes et me redonner le courage de me battre.

Il est très important de souligner que le silence du groupe permet les actions du PN et qu’ils sont à ce titre également responsable du harcèlement.

Les nombreux articles que j’ai pu lire relate les caractéristiques et les modes d’actions des PN. Jamais je n’ai pu lire un article mettant en avant le rôle des témoins dans cette pratique.

Le PN ne peut agir que parce que le groupe l’autorise ! Si un responsable, des collègues, la direction met le haut-là et rappelle les règles élémentaires de vie en société la situation se résorbe rapidement.

Bien évidemment, il faut que ce rappel soit suivi de sanction envers la personne toxique.

Si ce n’est le cas, toute crédibilité sera perdue et les actions du PN pourront reprendre de plus belle.

On ne le dira jamais assez, le harcèlement en entreprise est souvent une dynamique de groupe !

Ce n’est pas une interaction entre deux personnes… car il y a toujours des témoins, des personnes qui pourraient agir mais ne font rien.

Comment réagir quand on est témoin d’un harcèlement ?

La réponse la plus directe est d’intervenir et de faire cesser le comportement.

Mais il est rare que l’on soit dans une position suffisamment forte que pour permettre une telle action.

Souvent, nous avons peu pour notre propre situation au sein du groupe et nous voulons éviter des représailles.

Evidemment un responsable, manager, directeur, RH a le devoir d’intervenir, même si c’est rarement le cas.

La non-assistance à personne en danger est un crime, d’autant plus grave que la personne a les moyens et ne se met pas personnellement en position difficile.

Mais admettons… vous avez peur des conséquences.

La première chose que vous pouvez faire est de signaler votre présence !

Faites du bruit pour bien faire comprendre qu’il y a un témoin.

Interpelez la victime en lui demandant un travail, un conseil… quoi que ce soit pour peu que cela coupe le harcèlement.

Trouvez un prétexte pour rester proche de la victime, le temps que le harceleur s’en aille.

Je me rappelle une de mes collègues témoin de l’attitude de mon PN mais qui ne pipait mot quand il était là ! Par contre, une fois parti, elle ne cessait de condamnait son attitude.

Paroles qui ne m’étaient d’aucune aide ! De plus, qu’elle ne voulait pas témoigner de ce qui se passait…

Donc interrompez le mécanisme du PN !

Arrangez-vous pour rester à portée de vue ou d’écoute si vous savez qu’il y a quelque-chose d’inacceptable dans votre entourage professionnel.

Certain PN sont très vicieux. Ils vont attendre qu’il n’y ait plus personne pour commencer leur travail de sape. Je m’en rappelle d’une qui attendait que l’on soit seul pour commencer ses menaces.

Elle avait un « dilemme » car elle « savait » que je commettais des « erreurs » mais elle ne voulait pas le rapporter aux chef… ce qu’elle faisait évidemment sournoisement. Son but était de déstabiliser, d’intimider ! Cela ne se faisait jamais devant témoin et jamais factuellement.

La deuxième chose que vous pouvez faire… c’est de témoigner !

C’est assez curieux comme les gens peuvent facilement putasser sur le dos de leurs collègues pour des détails insignifiants mais se taisent lourdement quand il s’agit de points sérieux !

Simplement dire que l’on a vu quelque chose qui n’est pas normal… même s’il ne s’agit pas d’une plainte, en bonne et due forme aux RH, peut avoir un impact.

Si tout le monde dit d’une seule voix : « ce n’est pas un comportement correct ». Le harceleur devra arrêter ses pratiques sous peine d’être mis au ban du groupe.

Donc parlez-en entrevous.

Si le PN vous parle en mal de la victime, n’entrez pas dans son jeu. Dîtes que vous n’êtes pas du même avis.

S’il sent que le groupe ne vas pas dans son sens, il sera déjà bien calmé !

Si vous avez une once de courage, trouvez le manager et dîtes simplement ce dont vous avez été témoin.

Le responsable en fera ce qu’il veut mais il aura été averti et cela pourrait changer les choses lorsque le PN entamera sa campagne de diffamation.

Tout le monde s’indigne, crie aux scandales… mais quand on est témoin tout le monde se tait !

Dîtes à la victime qu’elle a votre soutien et que vous allez dénoncer le comportement malsain.

Il est déjà bien de plaindre et de ne pas rentrer dans le jeu du PN mais il est plus utile de dire ce que l’on voit à qui de droit.

Comment gérer une personnalité perverse narcissique ?

Vous trouverez ci-dessous quelques conseils à l’usage des managers et autres responsables.

Il n’est pas évident de gérer une équipe…

On peut résumer assez classiquement que 80% des problèmes de « relationnel » sont le fruit de 20% du personnel. Rien de révolutionnaire là-dedans… c’est du Pareto !

Dans les 20% de causes admettons qu’une bonne part soit des personnes désengagées ou avec un caractère un peu fort, mais rien de bien méchant.

Disons que l’on a 2-3 personnes sur 100 qui tombent dans la description du pervers narcissique.

Je peux facilement estimer d’après l’impact observé que ces 2-3 personnes causes 70% des problèmes d’une équipes.

Il s’agit d’une évaluation personnelle mais même si le nombre de PN reste modeste, les conséquences de leur présence est telle qu’elle cause plus de quasi 10x plus de problème qu’un individu « difficile » (désengagé ou conflictuel…).

On pourrait dire qu’il suffit de s’en séparer. Mais le problème est qu’ils agissent à couvert et qu’il n’est pas facile de les distinguer de la masse.

De plus, il est parfois très difficile de licencier une personne même si son relationnel est très mauvais et qu’elle nuit à l’équipe.

Quelques conseils pour apprendre à les gérer quand on ne peut s’en séparer est donc plus qu’utile aux managers.

Le premier conseil que je souhaite vous donner est de toujours rester critique !

Si le PN a commencé sa campagne diffamatoire, demandez des éléments factuels. Demandez-lui des preuves de ce qu’il annonce.

Pourquoi devrez-vous croire les dires du PN sans les vérifier ?

Demandez d’autres avis !

Cela a probablement sauvé mon job actuel. Mais si mon responsable n’avait pas croisé les avis de mes collègues, il ne se serait jamais rendu compte du « cinéma » mis en place par mon PN.

Encore un conseil à l’intention des « chefs ».

Affichez vous valeurs. Annoncez clairement que le harcèlement fait partie des pratiques à bannir de votre société.

Récompensez les « bons comportements » que sont :  le partage, la tolérance, l’entraide. Mais n’hésitez pas à punir les comportements négatifs : s’approprier le travail d’autrui, monopoliser l’attention, discréditer, intimider…

Souvent, si un harceleur a pu faire son nid dans votre entreprise c’est que vous l’avez laisser faire.

Peut-être n’avez-vous pas osé le remettre à l’ordre car il est colérique ? Ou peut-être est-il trop « précieux » à vos yeux ? Des raisons, il y en a plein… mais maintenant assumez la situation et mettez de l’ordre.

Si vous ne pouvez pas vous séparer du PN, mettez un maximum de distance entre lui et sa/ ses victimes.

Changez-les de bureaux et faites-les travailler sur des projets différents !

J’avais un manager qui n’a rien trouvé de mieux que de me mettre en face de mon PN pour favoriser la communication… Affligeant de bêtise !

Quand une relation est pourrie, il est impossible de l’assainir.

Isolez le PN pour éviter qu’il ne nuise.

Vous avez le devoir de signaler que le comportement n’est pas acceptable.

C’est « amusant » de voir qu’il est plus facile aux responsables de reprocher cinq minutes de retard que de faire une remarque sur un comportement malsain.

N’entassez pas la victime.

Dans le cadre des reproches de la direction, j’ai pu noter que souvent quand il y a harcèlement, elle avait tendance à en rajouter… Au lieu de calmer le jeu et de protéger la victime, les responsables ont tendance à chercher, à leur tour, la petite bête afin de charger la victime.

Je pense qu’il s’agit d’un biais de confirmation.

L’autorité ayant vent des « erreurs » d’un employé va avoir son attention braquée sur ce « mauvais » élément. Si un élément va dans le sens des dires du PN, elle aura vite fait de valider l’hypothèse boiteuse…

Nous sommes faillibles. Mais quand nous occupons un poste à responsabilité, nous avons le devoir d’être factuel.

Mais au contraire… Ah oui, « machin » nous avait dit de nous méfiez de cette personne. Elle n’est pas filable.

Et hop, la victime se prend un avertissement… le comble de l’ironie !

Et c’est ainsi que les victimes des PN se font souvent licencier… pour incompétence ou inadéquation avec l’équipe ou manque de motivation ou pire : « séparation d’un commun accord ».

Personnellement, j’ai eu droit au dernier… à la suite d’une plainte au RH.

Pourtant, il n’aura fallu que quelques mesures simples… recadrer le PN, l’écarter de sa victime rappeler les règles…

Aider un collègue victime d’un pervers narcissique

Enfin, vous me direz… je ne suis pas directeur moi ! Je n’ai pas les moyens de faire taire le PN.

Pourtant, comme dit plus haut, chacun est responsable de ce qu’il accepte.

Si vous êtes témoin et que vous laissez faire sans rien dire … vous êtes partie prenante de la situation.

La pire chose que vous pouvez faire c’est d’isoler la victime.

Souvent le PN viendra vous convaincre de laisser « le nul de service » de côté. Il trouvera plein d’arguments pour semer la zizanie… La victime ne travaille pas bien, elle commet des erreurs.

Elle n’est pas sympathique, elle se prend pour mieux que les autres. Tous les moyens sont bons pour couper la cible du groupe.

Ne laissez pas faire cette pratique odieuse.

Allez à la rencontre de la victime. Ne la laissez pas rester seule. Même si elle semble se fermer, rappelez-lui que vous n’êtes pas du même avis que le PN.

Rien que dire que l’on n’est pas du même avis et témoigner d’un peu de solidarité aura pour effet de rassurer la victime et dissuader le PN. S’il voit que sa cible n’est pas seule, il osera beaucoup mois !

Vous verrez à force la personne s’ouvrir et redevenir sympathique.

Car oui, une personne victime de harcèlement aura tendance à se refermer et cherchera moins les échanges sociaux. Mais elle redeviendra sympathique si on lui laisse l’opportunité de l’être.

Il y a une forte différence entre ce que le PN veut que vous croyiez et la réalité.

C’est un maitre des apparences qui convint sa victime et son entourage de la nullité.

C’est une dynamique précise mais fragile ! Il ne suffit que d’un grain de sable pour gripper la mécanique. Et le grain de sable est souvent un avis contraire…

Si vous avez un peu d’autorité naturelle, vous pouvez tenter une conciliation entre le PN et la victime.

Je vous le dis clairement… ce n’est pas gagné !

Le PN aura toujours un argument… Comme il est expert mauvaise foi, il n’hésitera pas à vous mentir pour avoir raison.

De plus, il pourrait bien se retourner contre vous et partir dans la calomnie.

J’en ai un qui a prétendu que j’étais « protégé », jetant ainsi le discrédit sur tous managers tentant de remettre un peu d’ordre.

Donc c’est un terrain miné dans lequel il faudra être très prudent.

Pour contrer un PN, il vaut mieux agir en groupe.

Si plusieurs personnes lui font une remarque, il aura tendance à se calmer.

Par contre, si il trouve une oreille sensible à ses diffamations… il pourra monter en force !

Rappel de quelques conseils aux victimes des pervers narcissiques en milieu professionnel.

Essayez de ne restez jamais seul ! Entourez-vous et faites-vous apprécier !

Comme dit plus haut le harcèlement du PN n’est possible parce que le groupe l’autorise inconsciemment.

Si vous arrivez à vous faire des alliés, le PN n’aura plus d’appui pour vous nuire, au contraire.

Donc ne vous laissez pas abattre et parlez !

Inutile de vous alourdir sur le problème… il vaut mieux faire ressortir vos bons côtés et tenter de se faire apprécier du plus grand nombre.

Un autre bon conseil est de faire voir votre travail par d’autres personnes.

S’il apparait que votre PN est injuste… cela se retournera contre lui.

Finalement, changez d’air. Ne restez pas à suffoquer dans cette ambiance malsaine. Toutes les occasions pour changer d’air et s’éloigner du PN sont bonnes à prendre.

Si un projet vous permet de mettre de la distance avec votre PN et vous permet de vous rapprocher d’allié potentiels… sautez dessus !

Vous pouvez également trouver d’autres victimes de votre PN et tenter une action aux RH mais c’est sans garantie…

Discutez du problème va vous aider dans un premier temps mais rappelez vous que c’est par l’action et par une forme de solidarité que vous pourrez vous en sortir.

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