Comment vaincre un pervers narcissique à son propre jeu?

Bonjour !

Si tu lis ces quelques lignes c’est que toi aussi tu es touché de pret ou du loin par la thématique du harcèlement et des pervers narcissiques.

J’ai personnellement vécu ce fléau en entreprise et souhaite partager mon expérience.

L’article ci-dessous est l’un des premiers textes que j’ai écrit sur le sujet mais depuis j’ai rédigé un livre complet sur le sujet que je souhaite vous partager.

L’ouvrage se nomme « guide de survie aux pervers narcissiques en entreprise »… et compte une centaine de pages !

C’est un beau cadeau que je vous fais… la seule chose que je vous demande c’est de vous abonner au blog

Vous aurez ainsi accès à l’ouvrage complet ainsi qu’à d’autres ressources disponibles sur le site!!!

Pour ce faire, remplissez votre adresse mail ci-dessous.

Haut potentiel vs pervers narcissique

Encore un sujet qui me touche personnellement…

Dans mes quelques jobs, j’ai été confronté deux fois au très célèbre profil des « pervers narcissiques ».

Je n’aime pas trop les étiquettes mais dans leur cas… il n’y a pas de case assez étroite pour les emprisonner.

C’est un peu une expression fourre-tout et très « à la mode » pour classer ces personnes sans fois ni loi prêtes à toutes les bassesses pour se mettre en avant. Malheureusement, la société actuelle leur est très favorable… L’individualisme, absence de courage, bêtise… sont le terrain fertile de ses individus peu scrupuleux.

Ces « personnes » constituent entre 2 et 5 % de la population. Et vu leur propension à monopoliser l’attention, leurs comportements ont un impact très négatif sur la société.

Curieusement cette population fait écho à celle des hauts potentiels aussi bien en proportion (également entre 2 et 5 %) qu’en traits de caractère.

Quand le HP cherche à aider, quitte à s’oublier lui-même ; le PN cherche à accaparer, à dominer et oublie/ nie toute l’humanité de l’autre.

Le HP sera, par sa nature, très discret… mais n’échappera pas à l’œil prédateur du PN et sera sa proie préférée.

https://introverti.news.blog/2020/02/09/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/

Le sujet des PN a été traité de long en large… mais je n’ai jamais lu un article donnant des clés tangibles afin de traiter ces oiseaux/ les mettre hors d’état de nuire. Le principal conseil trouvé sur le net de fuir… La bonne blague… vous avez un job (denrée rare à notre époque) et vous allez fuir face à un petit PN.

Contrer un pervers narcissique au boulot

Travailler avec un pervers narcissique

Le dernier pervers narcissique en date qui m’a mis des bâtons dans les roues l’a fait pendant cinq ans. Il était mon chef direct et ce n’est que récemment qu’il a été officieusement mis au placard pour « incompétence managériale ». 

Lors de mon engagement et de mes premiers mois en entreprise, il se présentait sous son meilleur jour… me flattait, était bienveillant.

Assez rapidement, j’ai pu noter son comportement malsain par rapport à une de mes collègues. Il me faisait des commentaires sur son travail, sa manière d’être… Assez rapidement, mon intolérance à l’injustice m’imposa de réagir et je commençais à prendre la défense de la « victime ». Pas dans une opposition forte mais plutôt dans une tentative de nuance.

Quelques mois plus tard, une rivalité s’instaura entre mon PN et moi-même suite à une présentation qui m’avait visiblement un peu trop mis en avant par rapport à lui. L’individu prenait un malin plaisir à compter les points lors de cette réunion, au sens propre…

A cela s’ajoute mon besoin maladif de logique du HP et ma bonne mémoire qui indisposa mon bon PN car perturbant ses petites manœuvres.

S’ensuit un écartement des projets intéressants et une campagne de dénigrement.

Sa stratégie préférée était : l’erreur imaginaire… il prétendait à qui voulait l’entendre que je commettais des erreurs. Mais quand je lui demandais lesquelles dans un souci d’amélioration… il refusait de me les citer et prétendait qu’il l’avait déjà fait. La répétition faisant, sa manœuvre portait atteinte à ma réputation et à ma confiance en moi.

La soi-disant « victime », citée plus haut, voyant l’occasion de sortir des griffes du PN se rallia à lui contre moi. Les opportunistes suivirent le vent… et je me retrouvais vite seul face à mon PN.

Le PN prenait un malin plaisir à semer la zizanie, montant certains collègues contre moi. Il continuait de me discréditait par rapport à la direction… mais à ce moment je n’en avais que « partiellement conscience ». Je ne voyais pas tous les mécanismes à l’œuvre en arrière-plan. Mécanismes qu’il faut considérer pour sortir de l’emprise du PN.

Je me rappelle les entretiens d’évaluation… complétement partiaux et sans aucun fait avéré… mon PN me reprochait de ne pas assez « briller » mais ne m’en laissait aucune occasion. Il encensait une de mes collègues afin de mieux diviser.  Il ne me donnait aucune consigne / projet et me reprochait de ne pas avancer… il me disait ouvertement qu’il n’y avait aucune opportunité d’avancement dans la boite… bref l’harceleur dans toute sa splendeur nauséabonde.

Heureusement, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur quelques personnes bienveillantes qui connaissaient bien le PN et qui ont pris mon parti. Le fait de ne pas être complétement isolé bloqua le PN dans ses manœuvres et me permis de garder ma place…

Un changement opportun de directeur de département rebattit les cartes temporairement. Cette directrice n’avait aucune compétence technique dans le secteur d’activité de l’entreprise et fut vite happée par les jeux politiques. Elle prit le parti opposé au PN et fut évidemment suivie par l’armée des opportunistes.

Mon PN isolé tenta un rapprochement à mon égard pour contrer la nouvelle khalife… Je fis mine de rien et me retira du jeu, les laissant s’entre dévorer.

Plusieurs mois plus tard, mon bon PN réussit, à force de manipulation et de dénigrement, à faire virer la reine mais ne fut pas couronner roi pour autant.

Un tiers venant d’un autre département eu la couronne. Et connaissant la nature de mon PN, redistribua les rôles. Mon PN ne fut plus mon responsable direct et fut muté dans un autre département / mis au placard. Je repris ses activités.

La distance aidant, l’air est devenu plus respirable… Mon ancien PN tente encore de temps en temps de me discréditer mais cela est devenu rare. Je vois encore ses manœuvres mais ne suis plus directement impliqué/ visé.

Les opportunistes ont encore une fois tourné avec le sens du vent… et cette fois se sont rangés de mon côté.

Mon responsable est satisfait de s’être séparé du boulet PN bien qu’il essaie de maintenir celui-ci inoffensif en l’endormant avec de belles paroles…

Mon petit chef narcissique s’en est allé…

Ce que je retiens de mon expérience… les PN sont nombreux (5%). Leur facilité à s’approprier les réussites des autres et à briller en société font qu’ils occupent rapidement des postes à responsabilités où ils peuvent commettre leurs méfaits.

Leur incompétence tant technique que managériale refait toujours surface. La question est de savoir à quel point la direction est prête à couvrir ces personnes… il est toujours difficile de désavouer quelqu’un surtout une personne avec un tel potentiel de nuisance.

Il ne faut pas faire confiance ni à ses collègues directs, ni à sa direction… Tout le monde cherche à tirer profit de la situation. Et les gens font rapidement fi de leurs principes quand cela peut améliorer leur quotidien…

Les PN ne sont, contrairement à ce qu’ils pensent, pas très intelligents et très manipulables. Leurs seules armes sont qu’ils n’ont aucune morale et sont prêts à tout. Leurs points faibles sont qu’ils sont très prévisibles et complétement tributaires de l’opinion publique. Ils sont également très lâches et fuiront s’ils risquent d’être mis dans la lumière.

Rien n’est figé dans le marbre… le contexte change et peut mettre à mal la stratégie du PN. Celle-ci est basée sur le mensonge et la dissimulation… difficile de garder la cohérence quand tout change autour de lui. Au contraire, une personne juste restera cohérente et pourra tirer parti du changement.

Bien évidemment, les nouveaux venus seront sensibles, un temps, au charme du PN, mais sa sérénade manipulatoire ne dure qu’un temps…

Par son attitude le PN s’attire l’inimitié de nombreuses personnes qui attendent dans l’ombre leur vengeance.

Il n’est pas utile de se salir les mains pour s’en débarrasser… il y a souvent une file de personnes plus ou moins blessées par les manœuvres du PN prêtes à faire le boulot à votre place. Il suffit de fournir les informations utiles pour ce faire.

Vous l’aurez compris, la lutte contre le PN tient de la guerre d’usure… il suffit de résister et d’attendre le moment opportun.

On dit souvent qu’il faut « fuir » / couper la relation avec le PN… je n’en suis pas sûr. D’abord, ils sont nombreux… donc fuir à chaque fois aura un impact négatif fort sur votre carrière.

Ensuite, si l’on n’arrive pas à dépasser ce schéma… on le reproduira avec un autre.

On dit souvent que le combat est inégal car le PN connait mieux le jeu et impose ses règles. Ce que l’on ne considère pas c’est qu’il y a d’autres joueurs dans le jeu et que ceux-ci attendent leur tour dans l’ombre. On oublie également que l’environnement change…

Les comportements favoris des pervers narcissiques et comment les contrer…

Il a l’art de culpabiliser sa/ ses victimes

Il fera appel aux bons sentiments, à la conscience professionnelle… Je me rappelle une des expressions favorites de mon PN : quand on veut faire quelque chose on trouve des moyens quand on ne veut pas on trouve des excuses.

La manière de répondre à cette manœuvre est d’accepter/ de revendiquer le fait de pouvoir commettre des erreurs… Le fait de s’affirmer et de répondre par la logique pure et non émotionnelle pourra le déstabiliser. Le raisonnement par l’absurde fera aussi merveille sur les supputations bancales du PN, tout comme l’humour.

Il n’assumera pas ses « vraies responsabilités » et n’hésitera pas à sacrifier ses pions à sa place…

J’entends par « vraies responsabilités » celles qui sont potentiellement lourdes de conséquences. Car notre PN n’hésitera pas à se charger des points futiles pour se mettre en position de victime et paraitre honnête.

Inutile de le charger en public… il se vengerait. Une approche plus subtile hors de l’arène sera plus efficace. Soulignez ses incohérences en petit groupe et jamais devant lui. Condamnez les comportements pas l’individu. Évitez de citer ouvertement la personne.

Il ne communiquera pas ses opinions, ses demandes…

Ou plutôt il en changera en fonction de la personne qu’il a en face de lui.  Il restera volontairement dans le vague pour « éviter de se faire coincer ».

S’il est indispensable d’avoir une information claire demandez des clarifications par écrit. Arrangez vous pour qu’il s’engage devant témoin et assurez vous que les témoins seront fiables.

Il utilise une logique fallacieuse… 

Également, un bon raisonnement par l’absurde retournera son argumentaire. Gardez toujours des arguments de secours… des éléments qui lui seront inconnus et difficiles à réfuter et utiliser l’effet de surprise.

Il dénigre, accuse, déstabilise, menace et colporte des ragots…

Réfutez et demandez des preuves.

Ils utilisent les autres dans ses manœuvres. Il fait faire ses messages, influence, sème la zizanie, divise pour mieux régner. Ici, il sera impossible de contrer toutes ses influences néfastes… L’important est de garder suffisamment de personnes de confiance dans son camp pour ne pas être cerner.

Il se fout complétement de vos besoins, fera de l’intimidation et n’hésitera pas à vous faire chanter plus ou moins ouvertement.

Je me rappelle un épisode où mon PN débarqua dans mon bureau l’air menaçant… ce qui était ridicule vu qu’il a deux têtes et 20 kilos de moins que moi. Je le vois encore gesticuler comme un épouvantail agité par le vent. 

Dans ce cas, la meilleure solution est de rester calme… si possible l’amener discrètement devant des témoins potentiel et si possible le pousser à l’explosion. Plus vous serez calme, « insoumis » et factuel plus il montra en volume et en agressivité.

Mon PN finit par m’accuser d’avoir haussé le ton et de l’insulter… ce qui était faux et qui devant témoin eu raison du peu de crédibilité dont il bénéficiait.

Pour les menaces, faites-le clarifier… toujours devant témoin et par écrit si possible.

Quand il sera coincé, il explosera ou tentera de fuir… dans les deux cas vous aurez gagné. Rappelez-lui son comportement à terme de temps pour le déstabiliser.

Le PN parie sur le manque d’information de la personne qu’il a en face de lui

Il mentira, grossira les faits…  Il ira jusqu’à inventer et mentir ouvertement.

La meilleure manière de répondre est d’être informé et préparé. Également partagez à l’oral les informations avec les autres partenaires avant les réunions. Comme à l’habitude, il avancera ses grandes vérités qui apparaitront comme des mensonges. Il y aura toujours quelqu’un pour le souligner (pas vous de préférence). Il sera excédé et criera à l’injustice, à la dissimulation d’informations… Je ne dis pas qu’il faut cacher les informations utiles au travail mais plutôt de partager les informations bloquant le comportement malveillant du PN.

Le PN sera jaloux

C’est encore un de ses points faibles… Brillez, il deviendra fou. Mettez en valeur un de ses rivaux…

Il jouera de la douche écossaise

Une fois flatteur, une fois détestable… Ne soyez ni réceptif à l’un ni à l’autre.  Soulignez l’incohérence.

Le PN est très efficace pour faire faire aux autres ce qu’il veut

Il jouera sur les sentiments, fera ses demandes au dernier moment…

Refusez les demandes abusives. Ou si vous ne pouvez pas le faire… accédez à ses demandes mais en mettant en avant le caractère abusif de celles-ci devant témoin.

Le PN fera tout pour vous mettre mal à l’aise et saper votre confiance en vous…

Il sera donc primordial de vous protéger… Pour ce faire, je vous invite à lire le résumé du guide de survie au con dont le résumé est dans le lien suivant.

https://introverti.news.blog/2019/08/05/le-guide-de-survie-au-con-robert-i-sutton/

Il sera important de mettre de la distance physique et mentale par rapport au PN.

Pour moi, un tournant dans ma relation au PN, a été quand j’ai pris l’initiative unilatérale de changer de bureau pour celui des quelques personnes bienveillantes. Je me suis ainsi retrouvé hors d’attente de mon PN et surtout j’avais des témoins en cas d’attaque.

Pour les mails, je ne peux vous dire que de filtrer. Consignez tout et ne répondez qu’à ce qui est utile/ légitime. Faites une fin de non-recevoir des menaces. Ne répondez pas aux appels si possibles.

Autre stratégie en or pour contrer le PN, ignorez-le. Ne répondez pas à ses questions ou répondez de manière évasive. Ne lui portez pas d’intérêt ou du moins pas plus qu’il n’en mérite.

Mettez d’autres personnes en évidence. Le PN est par nature égocentrique. Ne plus être le centre de l’attention le déstabilisera.

Il est important de se distraire et de ne pas laisser envahir ses autres sphères par l’influence néfaste du PN. Rencontrez des gens, faites du sport, une activité sociale. N’en parlez que le minimum.

Ne pas devenir pervers narcissiques à son tour

Je pense que cet article vous aura bien équipé dans la lutte qui vous oppose à votre PN.

N’oubliez pas que dans ce jeu (malsain), l’important est de ne pas se laisser détruire mais surtout de ne pas se rabaisser au niveau de votre assaillant. Bien évidemment, certaines des stratégies misent en avant relèvent de la manipulation et sont utilisées par les PN. Mais dans votre cas, tout ce que vous souhaitez c’est la paix.  Ces techniques ne fonctionnent que parce que le PN est un PN. Une personne bienveillante n’adoptera jamais l’attitude d’un PN.

Dans mon cas particulier, ces stratégies ont fonctionné. Il est donc possible de battre un PN à son jeu mais cela prend beaucoup de temps et d’énergie.

Est-ce que cela vaut le cout ? Je pense que oui, car maintenant je suis nettement plus fort et capable d’en découdre avec un PN.

D’un autre côté, connaitre les « sales outils » du PN n’implique pas de les utiliser.

A fortiori, n’utilisez jamais ces techniques sur quelqu’un de bienveillant / qui ne vous a rien fait / qui a juste commis une erreur de jugement.

Quelques informations complémentaires sur mon parcours dans l’article suivant https://introverti.news.blog/2020/02/13/comment-survivre-en-entreprise-quand-on-est-surdoue/

Quelques liens pertinents

http://isabellenazare-aga.com/les-30-caracteristiques-du-manipulateur/

http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:manipulateur

Les tests de QI ou test WAIS 4 sont-ils de belles arnaques?

Peut-on se fier aux tests de QI / WAIS 4 et aux psys qui les encadrent?

C’est LA question que tous les surdoués / enfants surdoués/ parents de surdoués / personnes en passe de passer le test se posent… ainsi que combien cela coute et est-ce bien légitime ?

Test WAIS 4 – combien cela coute ?

Il y a toujours un moment dans la vie d’un surdoué où l’on se pose cette question : Le suis-je vraiment ?

Et oui, nous sommes nombreux aux parcours atypiques / chaotiques à se poser cette question. Et pour peu que nous pensons un peu différemment et que nous nous sentons un peu étrange en société, nous pourrions nous demander si nous sommes HP, surdoué, zèbre ou autres expressions à la mode pour identifier une personne plus « intelligente » que la normale.

La plupart du temps, l’élément déclencheur est :

  • une visite chez le psy soit pour soi-même (problème professionnel ou social, sentiment d’étrangeté, déprime…) , soit pour son enfant (peut-être en difficulté scolaire)
  • des lectures sur le sujet (très à la monde) ou les médias friands d’histoire de surdoués / génies / réussites atypiques…
  • de l’identification d’un proche/ amis/ connaissance

Une fois le rendez-vous pour test fixé, le candidat surdoué (ou sa famille) arrive dans une période de questionnement – stress. Et souhaitant plus de détails sur ce fameux test se lance dans une recherche Google… d’où votre présence.

Première info, le test que vous allez passer est le test WAIS 4eme édition + test psy complémentaire + entretient +…

Le test en vigueur : WAIS-v04.

Bon la 4ème édition… comme quoi on peut toujours creuser le sujet.

Il est sortie en France en 2011 et aux US en 2008… rien de plus récent.

Personnellement, je ne suis pas trop pour les tests alambiqués / hermétiques / qui se veulent scientifiques… mais il n’y a rien de mieux pour l’instant…

D’abord que veut dire le terme barbare WAIS ? C’est la « Wechsler Adult Intelligence Scale »… super une échelle pour classer les petits surdoués. Il est vrai que les psys adorent classer…

Il existe aussi une échelle pour enfant la WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children). D’autres variantes existent mais c’est déjà assez rébarbatif de parler de la WAIS… qui est reconnu comme LE test psychométrique standard analytique validé (c’est magnifique…) pour identifier les surdoués ados ou adultes (de 16 à 79 ans).

Ce test fait partie de l’arsenal de nos chers « amis » psychologues : les bons vieux entretiens ; notre superbe test standardisé WAIS ; le test de personnalité (Les taches d’encre : le Rorschach… ou d’autres trucs exotiques du genre TAT : Thematic Apperception Test 😉)

Les tests de personnalité Rorschach et Thematic Apperception

Le Rorschach consiste en la présentation de taches symétriques qui (en principe) ne représentent rien… et que l’on laisse à la libre interprétation du sujet. En fonction de la réponse, le psy évalue votre personnalité… bein voyons. Évidemment c’est une vaste blague qui n’a fait aucune preuve de son efficacité (d’un point de vue scientifique) mais curieusement il reste utilisé dans l’évaluation psychologique… 😉

Test Rorshach

Pour le TAT (Thematic Apperception Test), on vous montre des « planches » à comprendre : situations sociales qui laissent libre court à l’interprétation… et on vous demande d’inventer une histoire / suite. Ici aussi, il s’agit d’un vieux test (de 1935) qui n’a aucune validité scientifique. 

Thematic Apperception Test

Donc voici pour les tests de personnalité, je m’attaque maintenant au WAIS qui intrigue tant de personnes. Rassurez-vous la bête fait peur mais n’est guère redoutable…

Le test WAIS-v04 et le QI

Certains disent que ce test est le seul moyen de confirmer ou d’infirmer le caractère surdoué… Balivernes, ils n’ont jamais entendu parler de faux positifs et à l’inverse que certains peuvent « échouer » lamentablement car ils ne supportent pas la pression.

Je reste très perplexe quant à l’évaluation d’une intelligence par un test psy. L’intelligence est par nature multiple et fluctuante. On ne peut donc parler de tendance. Et quand on parle de tendance, il faut un échantillonnage de mesure important dans le temps et multicritère. Donc validité scientifique… discutable.

On insiste un petit peu en disant que l’on doit repasser ce test tous les 10 ans car effet Flynn. La population gagnerait 0,3 point de QI tous les dix ans… Intéressant… quelle est la précision du test ? 0,3 me semble très précis 😉. Je me demande quels sont les causes de ce soi-disant effet. Est-il lié au fait que les personnes sont de plus en plus au courant de ces tests et y sont donc préparés (même passivement). Dans ce cas, cela ne remet-il pas en cause le test, certains étant de fait plus préparés que d’autres ?

Test WAIS 4 – effet de Flynn

D’un autre côté, l’intelligence ne décline-t-elle pas avec l’âge ? Dans le meilleur des cas, on parle d’une variation de quelques points de QI sur la vie d’un individu… encore une fois quelle est la précision de ce test ?

On parle de tests étalonnés par pays car liés à la langue et la culture… On ne propose pas le même WAIS à un suisse qu’à un canadien. Intéressant, l’intelligence serait donc liée à la culture donc à l’éducation…

Point important, il faut s’assurer de la compétence du psy à utiliser le test et à interpréter les résultats… comment ??? Donc on est sur un test qui est dépendant de l’opérateur… bravo pour la robustesse 😉

Le coût d’un test de QI /WAIS 4

Le test est couteux et non remboursé… s’il avait une réelle utilité publique, je pense qu’il le serait non ?

Le test coute entre 150 et 250 euros (pour 3 heures)… c’est bien payé.

Petite estimation de ce que cela représente pour la France… 66 millions d’habitant. Plus ou moins 5% de surdoués forts au point de se demander si ils le sont (estimation basse)… 10% de ceux-ci qui passeront le test donc 330000 personnes susceptibles de le passer. Réparti sur une génération (20 ans), cela donne 16500 tests /an. Donc 4 million d’euros à l’année. Personnellement, je pense que l’on doit être entre 5 et 10 millions d’euros (vu que tout le monde n’est pas positif). Joli business…

Comment se passe un test WAIS 4 ?

Évidemment, il n’est pas intéressant de passer le même test plusieurs fois d’affilée… ce serait un peu facile (car effet miroir ou habituation à la tâche). Également, il n’est pas « déontologique » de présenter son bilan à plusieurs psys pour avoir différents avis. Heureusement que l’on peut le faire avec les radios, scanner et autre imageries… Ce serait impossible d’avoir un deuxième avis…

Les résultats obtenus se répartissent sur un courbe de Gauss avec une moyenne à 100 (QI total) et écart type de 15 points. Cela ne mesure pas l’intelligence… Quelqu’un peut-il me définir c’est quoi l’intelligence ? Les experts ne s’accordent déjà pas sur cette définition…

Enfin, vu que les psy aiment classer :

QI <70 : retard mental. Ce qui correspond à <3% de la population

70<QI<130 : de faible à supérieur : 94% de la population

>130 : Haut potentiel, zébré, surdoué… donc 3% de la population.  1% de plus de 145… maximum à 160.

WAIS 4 et ses 15 sous-tests

Il se compose de 10 sous-tests (+5 optionnels) qui sollicitent différents types de raisonnement. Il faudra que l’on m’explique le principe du test optionnel… on parle bien d’une méthode précise et validée ??? Et comment compare-t-on des tests s’ils sont à la carte ? Encore plus intéressant, le psy juge de la pertinence des sous-tests… Des sous-tests supplémentaires peuvent être proposés en plus des tests de base pour affiner l’information de base ou ils peuvent être proposés à la place des sous-tests de base en cas de détérioration ou d’invalidité. Donc absolument rien de standardisé. Autre question comment invalide-t-on un test ?

Également intéressant, certains sous-tets ne sont pas présentés au sujet « âgé » (>70 ans) du au déclin cognitif… comment compare-t-on le QI par tranche d’âge si l’échelle varie et certains tests sont écartés ?

Test à la carte mais il faut respecter l’ordre de passage car test standardisé…

La lecture des résultats se fait en fonction de l’âge de candidat (car étalonnage par tranche d’âge) 

Il dure entre 60 et 90 minutes auxquels il faut ajouter le test de personnalité et autres test psy… une épreuve qui finit par durer 3h 😉 Question de justifier le prix.

On note de 1 à 19 (via une table de conversion) avec une tendance au surdouement quand >16. La comparaison de ces résultats donnera une tendance globale avec des points forts.

Les différents sous-tests donneront une estimation sur base de 4 indices qui devront être cumulés pour donner le QI global : compréhension verbale, indice de raisonnement perceptif, indice de mémoire de travail, indice de vitesse de traitement. Intuitivement, j’aurai cru que ces indices étaient corrélés. Mémoire de travail – vitesse de traitement…

La compréhension verbale est alimenté par les tests (similarité, vocabulaire, information et compréhension.

Le test de perception se compose de : « Block design, Matix Reasoning, Visual Puzzles, Figure weights et Picture completion.

Le test de mémoire de travail : « Digit span, Arithmetic et Letter – Numerber sequencing.

Le test de vitesse de travail est composé de : « Symbol search, coding et cancellation.

Les sous-tests de compréhension verbale

Les sous-tests de compréhension verbale de base sont les similitudes, le vocabulaire
et Information. La compréhension sert de sous-test supplémentaire. Tous ces sous-tests étaient présent dans la WAIS 3 et ne sont pas chronométrés.

Ils se prétendent indépendant de la capacité d’attention et de la concentration.

compréhension verbaleEn quoi cela consisteCe qui est évalué
SimilaritéDécrire en quoi une vingtaines d’objets/ concepts sont similaires. Classés par difficulté croissanteRaisonnement abstrait
Distinguer l’essentiel du non essentiel
VocabulaireDécrire /définir une trentaine de mots/ objetsEstimer le vocabulaire et la bonne utilisation de celui-ci
InformationTrentaines de questions de cultures générales.Mémoire à long terme et à la facilité d’apprentissage.
Dépend fortement du niveau d’éducation.
Peu impactée par l’âge
Compréhension (complémentaire)Vingtaines de questions basées sur la compréhension des situations socialesIntelligence sociale/ cristallisée… dépendant bien sûr de l’environnement / culture…
Fait appel à la compréhension et au bon sens.
Également peu d’impact de l’âge.
Les sous-tests de compréhension verbale

Sous-tests de raisonnement type perception

Figure weights est un sous-test supplémentaire pour les personnes âgées de 16 à 69 ans.

Alors que Picture completion sert de sous-test supplémentaire pour les personnes âgées
16–90 ans.

Block design, Matix Reasoning et Picture completion sont dans WAIS 3.

Visual Puzzles, Figure weights sont nouveaux dans le WAIS-IV.

PerceptionEn quoi cela consisteCe qui est évalué
Block design – (cubes de Kohs)Reconstruire une image avec des blocs préconçus. Les faces des blocs varient. Intervention motrice (manipulation des cubes) Le test est chronométré.Non verbal Organisation visuo-spatiale Organisation visuo-constructive
Matix ReasoningCompléter une matrice (problème de raisonnement en série) en sélectionnant la section manquante parmi cinq choix de réponse. Épreuve non chronométréePerception et le traitement simultané de donnée Intelligence fluide et visuo-spatiale Estimation du facteur g Très sensible au vieillissement  
Visual puzzleCompléter, comme le nom l’indique, un puzzle… à l’aide de trois pièces (parmi six) à combiner pour reproduire une image géométrique. Épreuve chronométrée. Plus fiable que l’ancien subtest « Assemblage d’objets » de WAIS 3.Perception dans l’espace  
Figure weights (balance)Sélectionne une réponse (poids)
(parmi cinq) qui garderait en équilibre une balance. Les poids sont représentés par des formes géométriques de différentes couleurs.  Implique de visualiser plusieurs balances avec
relations de poids. Chronométré.  
Raisonnement fluide Raisonnement quantitatif et analogique Capacité d’observation Capacités visuo-spatiales Exploration visuelle.
Picture completionReconstituer en 20 secondes une image (objet ou scène) à l’aide de parties manquantes.Perception visuelle Organisation perceptuelle Attention aux détails visuels Logique inductive  
Sous-tests de raisonnement type perception

Sous-tests de la mémoire de travail


Les sous-tests principaux de la mémoire de travail sont la portée numérique (Digit Span) et l’arithmétique. Le séquençage lettres-chiffres sert de sous-test supplémentaire pour les personnes âgées de 16 à 69 ans.

  Mémoire de travailEn quoi cela consisteCe qui est évalué
Digit Span (mémoire des chiffres)Comprend trois tâches : Forward, Backward et Sequencing. Forward : répéter les nombres prononcés Backward : répéter les nombres dans l’ordre inverse Sequencing : classer du plus petit au plus grand  Mémoire de travail Attention Traitement auditif,
Manipulation mentale  
ArithmétiquesRésolution mentale de problème arithmétiqueMémoire de travail Manipulation mentale Attention Concentration Séquençage
Raisonnement numérique
Séquençage des lettres et des nombresLecture par l’examinateur d’une série de lettres et nombres. Rappeler les nombres, dans l’ordre croissant Rappeler les lettres, par ordre alphabétiqueMesures de séquençage lettres – chiffres
Mémoire de travail, Manipulation mentale, Attention Concentration
Mémoire auditive court terme
Sous-tests de la mémoire de travail

Sous-tests de la mémoire de vitesse de traitement

Vitesse de traitementEn quoi cela consisteCe qui est évalué
Recherche de symbolesRecherche de deux symboles cibles dans une rangée. Chronométré 120 secondes pour compléter autant de lignes que possibleVitesse de traitement Mémoire visuelle à court terme, Discrimination visuelle
Attention Concentration Sensible au vieillissement (à partir de 30 ans)
CodageRecopier des symboles dans une dizaine de cases vides sur la base d’une clé nombres – symboles. Chronométré :  120 secondes.Vitesse de traitement Mémoire visuelle à court terme,
Apprentissage, Flexibilité cognitive Attention Concentration Motivation Sensible au vieillissement (40 ans)
Souvent ratée par les personnes HQI ou THQI (ennui)
Annulation (barrage) (Sous-test supplémentaire pour
individus âgés de 16 à 69 ans)
Rechercher des formes de couleurs spécifiques
dans un ensemble. Délai de 45 secondes.

Vitesse de traitement Mémoire visuelle à court terme,
Apprentissage, Flexibilité cognitive Attention Concentration Motivation
Sous-tests de la mémoire de vitesse de traitement

Bien que toujours calculable, Il arrive souvent que le QI total ne soit pas donné. En effet, les résultats sont souvent très hétérogènes en fonction des sous-tests. Gloups… 😉

En résumé, s’il y a un écart de plus de 15 points entre les sous-tests, on considère que le test est « hétérogène » donc la valeur brute du QI totale sera non significative…

Il est cependant intéressant d’avoir une analyse qualitative des résultats entre indices. Comme quoi, on retombe toujours sur ses pattes.

Il faut évidemment considérer les difficultés personnelles (Dys, trouble de l’attention.)…

D’un autre côté, vu que le HQI et THQI ont une forte propension à l’ennui / la distraction / les fluctuations émotionnelles… l’hétérogénéité des résultats devrait donc être un symptôme à part entière 😉

Quand on ne peut pas sortir le QTI… on sort le IAG

Alias indice d’aptitude générale… qui lui est basé sur perception et verbal. En gros, on supprime la moitié du test (vitesse et mémoire) pour gommer l’hétérogénéité. Ce qui rend de fait le test plus « stable ».

On l’utilise quand la personne a des difficultés avérées dans ces deux domaines.

Bref vous l’aurez compris… le test est clairement imparfait, plein de biais… et demande une interprétation. Il y a plein de « protections de psy » pour « défendre » le résultat / test, allant jusqu’à définir des intervalles de confiances… il faudra aussi m’expliquer comment on définit un intervalle de confiance sur un test psy « à tiroir »…

Donc pour conclure en une phrase, c’est la qualité du psy qui va primer.

WAIS 4, la conlusion

Le WAIS-IV est la dernière version de l’échelle d’intelligence pour adultes de Wechsler. Elle a été construite progressivement grâce aux apports successifs de la neuropsychologie, la psychologie cognitive, la théorie de l’intelligence…  il est plus que probable , que vu le développement dans ces domaines, de nouvelles versions voient le jour. 

Un de mes espoirs personnel est que l’apport de l’imagerie fonctionnel balaye ces tests psy théorique (qui me paraissent de plus en plus vieillot car débuté il y a 70 ans et surtout très théorique). Une visualisation directe et quantifiée de l’activité cérébrale par zones spécifiques me parait plus scientifique comme approche. D’autres techniques neuro-physiques / mesures anatomiques devraient aider à une quantification objective de « l’intelligence » pour autant qu’elle soit définissable. Plus sérieusement, il sera possible de corréler ces mesures à des aptitudes spécifiques et variées d’un individu à l’autre.

Il est important de noter que le travail du Dr Wechsler a servi de pilier à la théorie de l’intelligence. Mais au vu des différentes découvertes, il serait intéressant d’envisager une approche plus « physique/ concrète » de la chose.

Quelques liens en pagailles pour celui qui veut creuser le sujet…

http://www.slate.fr/story/176334/comprendre-tests-qi-quotient-intellectuel-troubles

https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09084280802644466?journalCode=hapn20

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780123750358100011

Marre des zèbres /surdoués et de ceux qui en profitent

Overdose de zèbres 

Mon dernier article en date traitait des différents noms donnés aux « surdoués » … et les psys sont pour le moins créatifs quand il s’agit de donner des étiquettes.

Après recherches, un mot revenait tout le temps : le zèbre. Des zèbres par ici, des zèbres par là… de nombreux sites y sont même dédiés : Tribulation d’un petit zèbre, des rayures et des ratures… qui restent deux très bons blog.

http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/

https://www.rayuresetratures.fr/

Je n’ai qu’une chose à dire merci Mme Facchin… pour cette appellation 😉 J’ai lu son livre pensant découvrir le « saint-graal », le remède à mon mal-être… et franchement, rien… Après un mois, je n’en n’avais retenu que le titre. Qui d’un point de vue marketing est très bien pensé, je l’accorde : « trop intelligent pour être heureux… »

Mais revenons à « l’appellation d’origine non contrôlée » de zèbre. Pourquoi pas ? L’animal est attachant et ce nom est plus sympathique que les précédents : enfants intellectuellement précoces, hauts potentiels… qui sonnent comme des cas cliniques oubliant l’être humain et la famille. Étiquettes données après test de QI (incomplet) et souvent sans aucun « suivi ».

Mais trop, c’est trop. Nous sommes tous différents et personnellement moi je ne suis pas/plus un zèbre.

J’ai bien failli retomber dans ce piège à zèbre en relisant récemment mes classiques du sujet mais cette fois… Non, plus de zébritude et de sensibleries en tout genre.

Je comprends que l’on ait besoin d’être compris, rassuré dans sa différence mais pas au point d’ériger un hôtel à sa fragilité zébrée.

Pour moi, ce sobriquet nous cantonne à une position de pauvre petite bête fragile et sensible tout juste bon à servir de repas aux prédateurs. Donc très peu pour moi…

Désolé pour les adorateurs des zèbres mais cet animal est un peu limité, non ? Tout juste bon à gambader et jouer 😉… toujours en groupe en train de brouter. Attendant de se faire dévorer par le premier prédateur qui passe.

En plus, il s’agit d’une bonne excuse… nous sommes tellement sensibles… nous pensons trop… Pauvres de nous. Et on va se faire bouffer par le lion… A table…

On ne juge pas un zèbre à sa couverture

Le zèbre nous enferme dans une position de victime qui, si je pousse le bouchon un peu plus loin, est clairement profitable aux psys de tous poils…

J’en vois des bouquins sur le sujet traitant de l’hypersensibilité, de la difficulté à nouer des relations… Curieusement, ils se recoupent tous. Comme si nous étions tous pareils. Ou plutôt, comme si certains auteurs s’inspiraient les uns des autres…

Les bouquins zèbres ont pour seul mérite de donner une explication mais on reste clairement sur sa faim… qu’est-ce que l’on fait de ces explications. On consulte ? Pas pour moi…

Nous serions des petites choses fragiles « incapables » de nous défendre, trop sensible, devant nous accepter… Nous devons même « penser mieux ». Voir une autre star de la zébritude : Christelle Petitcollin.

Ok, nous devons dompter l’animal en nous. Mais cela ne fait pas de nous des victimes. Et nous pouvons le faire sans psy / bouquins insistant sur nos différences mais ne donnant que très peu/ aucune piste d’amélioration.

Franchement, à mon sens, il y a toute une économie bâtie sur le dos des soi-disant « zèbres ».

Que des gens vivent de cela, pourquoi pas. Mais qu’ils donnent, au moins, des conseils utiles alors. Qu’ils donnent des solutions…

Mais pour ce faire, il faudrait qu’ils aient vécu la situation en elle-même.  Car on a beau étudier l’animal, on ne comprendra jamais ce qu’il ressent et comment il peut s’en sortir d’en son milieu naturel.

Alors non. Marre d’être un zèbre, d’être parqué dans un zoo gardé par des psys.

Peu importe l’animal…

Arpentant les sites et autres forums, je tombe d’autres visions de « l’adulte surdoué » ? http://www.zebrascrossing.net

Mais quel que soit l’animal… l’important est qu’il corresponde à notre personnalité : rayé ou pas d’ailleurs.

Pour moi, la différence tient plus dans l’attitude. Un animal plus combatif et plus dans l’action serait plus à propos / motivant.

Il n’a pas besoin de se mettre en groupe pour exister et il l’accepte. Oui, il est sensible car ses sens sont affutés. Mais on ne parle pas ici de « sensibilité paralysante ». Il a pris le contrôle de son mental et sait le canaliser.

Il a appris à sortir ses griffes et ses crocs et ne se laisse plus avoir lorsqu’un prédateur de pacotille essaie de profiter de sa bienveillance.  Bienveillance qu’il n’accorde que lorsqu’elle est méritée. Fini la gentillesse gratuite et la naïveté.

Il sait également que tout ne se passe pas dans sa tête. Qu’il doit en sortir… Faire du sport, développer son corps et ne pas tout miser sur son intellect.

Il vise la compétition, accepte une bonne dose d’individualisme et arrête de fantasmer sur « l’entre-aide » / les bons sentiments qui sont souvent à sens unique d’ailleurs… Il a appris ce qu’était l’échange juste et peut tirer son épingle du jeu sans en avoir honte.

Il a mis son sentimentalisme au placard et arrête d’espérer l’acceptation des autres. Il s’apprécie et c’est déjà bien assez pour lui.

Il réclame ce qu’il lui ait dû et se bat pour défendre ses intérêts bec et ongles.

Il arrête de culpabiliser quand il tire avantage de son intelligence. Si les autres sont incapables de voir ce qu’il voit ou pire, ne sont pas fichus d’écouter ses avertissements… tant pis pour eux et tant mieux pour lui.

Il a mis son « sens moral » au frigo. Oui, il faut être juste, mais pas au point de laisser toutes les occasions passer à côté.

Il a appris à s’aligner sur la moral de son environnement. Pourquoi ferait-il mieux que les autres ? Et ainsi, il ne passe plus pour un faible ou un moralisateur.

Il a appris à gérer son énergie. A ne plus se disperser dans des dizaines de sujets. A ne plus répondre aux sollicitations absurdes des profiteurs.

Il a arrêté de prendre la défense/ aider / consoler les pleurnicheurs de tout genre. Si quelqu’un veut qqch… et bien il se bouge pour l’obtenir. Rien n’est impossible à celui qui s’en donne les moyens.

Autre point important, il a appris à se camoufler, à masquer ses intentions. Pas seulement pour ne plus être la proie des vautours en tout genre mais pour pouvoir saisir les occasions quand on ne l’attend pas.

A contrario, il a appris à briller quand cela est nécessaire / possible.

Voilà ma définition d’un surdoué qui exploite son potentiel.

Pourquoi surdoué, zèbre, haut potentiel ?

A travers mes derniers articles, j’ai abordé la question de la douance et les difficultés qui y sont liées.

https://introverti.news.blog/2020/02/14/je-pense-trop-comment-canaliser-ce-mental-envahissant-christel-petitcollin/

https://introverti.news.blog/2020/02/12/je-pense-mieux-christel-petitcollin/

https://introverti.news.blog/2020/02/09/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/

L’une des premières questions lorsque l’on parle de ce sujet est : comment doit-on appeler la personne / l’enfant surdoué ? La question du bon terme est délicate car la « douance » touche au plus profond notre personnalité et notre rapport à nous-même. L’intelligence est souvent liée à un jugement de valeur ce qui crée une frustration aussi bien du côté des « normo-pensants » (pour qui se prennent-ils ces « surdoués »?) et des zèbres (On souhaiterait juste être accepté comme nous sommes). Le choix des termes peut créer des réactions vives des deux côtés.

Zèbres, surdoués, hauts potentiels comment les appeler?

Petite liste des termes fréquemment employés pour qualifier le surdoué, zèbre ou haut potentiel

Le surdoué. Ce terme implique de présenter des compétences / une facilité extraordinaire du moins dans quelques disciplines.

Je vois deux problèmes liés à ce qualificatif :

Nous pouvons être très doués dans un domaine (par exemple la pensée divergente) et extrêmement mauvais dans un autre (la communication, l’art de créer du lien…). J’ai même le sentiment qu’être excellent en quelque-chose implique d’être exécrable dans autre-chose comme s’il devait y avoir un équilibre.

Le fait d’être surdoué implique de réaliser son potentiel d’où une pression de réussite qui est difficilement vivable…

Le doué. Ce qualificatif est un peu plus faible, normal. Comme s’il ne voulait pas assumer sa différence. Tout le monde est doué dans quelque-chose. Il suffit de trouver ce que l’on aime et y passer suffisamment de temps.

L’enfant intellectuellement précoce. Il s’agit des termes communément admis par l’éducation.

Ce terme est également mal choisi car n’est applicable qu’aux enfants. Comment les nommer une fois devenu adulte ? Enfant précoce devenu adulte…

Les diminutifs précoce et intellectuellement précoce. Ces qualificatifs indiquent que la personne a une avance sur les autres, encore un jugement… Oui, il y a une avance mais également des retards / des difficultés. Autre point, cette « avance » n’est pas « rattrapable ». Normale puisqu’il s’agit d’une caractéristique personnelle qui n’a rien de positif, ni de négatif.

Les hauts potentiels et associés… HP, HPI, HQI, THQI… Pour moi, un potentiel implique de le réaliser… chose qui n’est pas évidente. De plus, ces termes constituent une « échelle » : THQI à partir de 145… On souligne encore plus les différences sans même évoquer les difficultés. On classe en oubliant l’humain qui est derrière. On catégorise.

Les APIE (personne atypique dans l’intelligence et l’émotion). Ce terme a été proposé par Jean-François Laurent. Pourquoi pas ? Cet acronyme souligne le mode de fonctionnement et l’hypersensibilité.

Hors norme. Euh c’est quoi la norme et on parle de quelle norme ? On est tous différent avec nos bizarreries.

Les surefficients. Surefficients en quoi ? On oublie que les « performances » sont directement liées à l’état émotif. Le surefficient peut être médiocre quand il est dans un mauvais état émotif. Aucune référence à l’hypersensibilité et aux difficultés de communication.

Et le zèbre arriva…

Le zèbre. « Inventé » dans les années 2000 par S. Facchin (Psychologue spécialisée dans le « surdouement » et auteure de livres sur le sujet), il souhaite souligner l’atypicité du zèbre et le fait que chaque zèbre est différent via ses rayures. Pourquoi pas… c’est « mignon ». On aurait pu parler aussi de girafes, ou de tigres…

D’autres appellations existent et sont plus ou moins liés à la zébritude :  Sentinelle, Aspie (Asperger), hypersensible

Un petit zèbre qui ne voulait pas aller au zoo

Dans tous les cas, ces termes font référence à des personnes aux fonctionnements particuliers et sont souvent chargés de pré-jugés. Certains sont teintés d’une supériorité maladroite et poussent à un élitisme malheureux. Ils séparent plutôt qu’inviter à comprendre… Ils mettent des barrières et posent des objectifs anxiogènes pour les zébrés.  

Le terme zèbre est probablement le terme le moins « contraignant ». Un zèbre c’est sympa, c’est mignon… tout le monde aime les zèbres. Dire à un enfant qu’il est un zébron est plus agréable de dire qu’il est THQI avec tendance Asperger, non ?

Ce que l’on doit souligner c’est que nous sommes tous différents avec nos modes de fonctionnement, nos expériences, nos ressentis… l’important est d’essayer de se comprendre et de mettre les préjugés de côté. En gros, c’est d’aller les uns vers les autres malgré nos différences et d’éviter de nous laisser parquer dans des zoos.

Pas si différent que cela…

Quant au mode de fonctionnement… oui, il y a la pensée en arborescence, l’hypersensibilité, la pensée en boucle, les difficultés relationnelles, l’humeur variable, l’hyperesthésie… mais il s’agit de caractéristiques qui se rencontrent dans toute la population. Oui, ces caractéristiques sont plus « fortes » chez les zèbres mais cela ne fait pas de nous des extra-terrestres. Il suffit souvent de nous parler avec tolérance pour que nos défenses tombent.

Notre monde devrait prôner l’enrichissement par la différence au lieu de nous imposer une standardisation abrutissante et clivante.

J’essaie à travers mon blog de comprendre mes différences et d’aider les lecteurs… du moins, je l’espère. Cet exercice d’écriture me permet de structurer mes idées, d’analyser mon fonctionnement et de revisiter mon passé.

Je ne suis pas psy, je ne parle que de mes lectures et de mon expérience… mes conseils et idées sont purement personnels. Mais je pense qu’il est toujours bon de partager nos expériences et d’essayer de nouvelles choses.

Plus que le choix du nom de zèbre, des questions qui restent pour moi sans réponse

J’ai souvent été rejeté / catalogué… la zébritude a été un refuge qui justifiait ma « différence » et me servait aussi d’alibi pour ne pas aller vers les autres. Je me demande parfois si un trop de sensibilité et quelques expériences malheureuses ne sont pas à la base de ce sentiment zébré. Que ce serait-il passé s’il y avait eu plus de personnes bienveillantes autour de moi à l’adolescence et dans le monde du travail. Serais-je entré dans le moule ou mes particularités se seraient-elles rappelées à moi différemment ?

Est-ce une simple construction mentale ou une thématique construite de toute pièce sur le mal-être des personnes sensibles ? Est-ce juste un mode de construction différent ? Ou est-ce inné ?

Beaucoup de questions qui restent, pour moi, en suspend et qui dépassent, je pense, le choix d’un qualificatif.

Merci pour votre lecture. J’espère que ces quelques mots auront aidés quelques zèbres ou non-zèbres.

Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant ? Christel Petitcollin

Peut-être faites vous partie de ces personnes qui pensent trop ? Peut-être avez-vous du mal à trouver le repos ou peut-être vous angoissez -vous régulièrement à propos de sujet sur lesquels vous n’avez pas de prise ? Le livre de Christel Petitcollin résumé dans cet article va vous donner quelques pistes pour canaliser ce mental envahissant…

Cet ouvrage aborde le sujet des surdoués / zèbres et brosse le portrait des adultes et enfants surdoués. Il énuméré les caractéristiques – difficultés rencontrées par les sur-efficients mais donnent également des conseils applicables par tous.

L’hypersensibilité des zèbres

Les surdoués sont des êtres hypersensibles

Le surdoué a des sens particulièrement aiguisés. Au point où la surabondance d’informations auxquelles il est soumis en devient dérangeante. C’est ce que l’on nomme l’hyperesthésie.

Cette hyperesthésie peut se manifester par les cinq sens : la sensibilité à la lumière, aux bruits sourds, à l’humidité, aux odeurs, aux gouts…

Les sens peuvent se croiser via la synesthésie. Typiquement associer des couleurs aux lettres, aux sons…

Comme déjà évoqué dans le résumé de « Je pense mieux », je confirme cette sensibilité à la lumière et aux bruits sourds. Mais je pense qu’il en est de même pour tout le monde… Par contre, rien du côté de la synesthésie. C’est une expérience que j’aurai souhaité connaitre 😉

Les surdoués sont des êtres affectifs

Pour les surdoués, le traitement de l’information passe d’abord par l’affectif. Leur implication totale dans tout ce qu’ils entreprennent, leur perception intuitive de leur environnement et leur besoin d’attention constante, les poussent à des réactions excessives et souvent incompréhensibles pour l’entourage.

Ils absorbent l’état émotionnel des autres et peuvent être submergés par leur émotion.

Ce sont des êtres sans malveillance et ils n’envisagent pas que les autres soient capables de méchanceté ou même capables de mentir.

« Pour ma part, je ne rejoins pas complétement l’auteur. Autant, il est vrai que dans un premier temps, j’ai tendance à envisager l’autre comme étant exempt de malveillance et de calcul ; autant, une fois déçu, la mécanique s’inverse et j’ai tendance à envisager chaque acte sous l’angle du calcul et de la manipulation. »

Comment fonctionnent le sur-efficient ?

D’après l’auteur, le cerveau du sur-efficient présente un hémisphère droit dominant. Il aura donc un fonctionnement intuitif / instinctif au contraire d’un fonctionnement type hémisphère gauche : analytique.

Le fonctionnement type hémisphère gauche étant le plus courant dans la population, le sur-efficient se sentira en décalage avec son environnement.

Le zèbre réfléchira en arborescence et non pas de manière séquentielle comme chez les normo-pensants. La question – pensée conduit à une dizaine d’autres et ainsi de suite.

L’information se déplace plus rapidement dans le cerveau du sur-efficient.

La perception intuitive de leur monde les conduit à une forme d’hyper-lucidité. Il ressent les choses mais ne peut les formuler précisément.

Le moral des zèbres est fortement lié à son flot de pensées. Passant de la joie, à la tristesse très rapidement, le sur-efficient doit orienter ses pensées ou du moins les ralentir. Formuler ses pensées à voix haute sera une manière de les ralentir. « D’un autre côté, réfléchir à voix haute quand j’étais adolescent me valu d’être taxé de encore plus bizarre… ».

Le zèbre vit dans le présent, le passé et le futur. Toutes pensées sont évaluées dans le temps avec estimation de son impact, de son origine… bref un sacré va et vient.

Sa mémoire est fabuleuse quand le sujet l’intéresse et au contraire fluctuante quand il s’agit d’un sujet peu intéressant. Également l’émotion est fortement liée à la capacité de mémorisation du zèbre. Dans tous les cas, il sera important de rester confiant dans sa capacité à retrouver le souvenir sous peine de se perdre dans l’émotion.

Le zèbre présente un déficit de sérotonine d’où l’humeur changeante. Il faudra alors suppléer en protéine, faire du sport et de la méditation pour contrer ce déficit.

A chaque zèbre ses rayures

L’auteur suggère qu’il est très important d’identifier le zèbre tôt dans sa vie. « Perso, je suis un zèbre tardif »

Pour ce faire voici une liste de caractéristiques souvent rencontrées chez les profils zébrés :

  • Un affect surdimensionné : le besoin d’être rassuré en permanence…
  • Les sens très développés – l’hyperesthésie.
  • Une curiosité sans fin. Un enfant qui demande sans cesse pourquoi…
  • L’hyperactivité. Avoir de nombreux centres d’intérêts très diversifiés
  • Parler seul afin de structurer ses pensées
  • Et justement, la difficulté à structurer ses pensées

Zèbre ou Asperger

Découvert en 1944 par le pédiatre Asperger, ce syndrome est parfois rencontré dans la population des zèbres. Les caractéristiques de ce syndrome sont également l’intelligence, la gentillesse, la curiosité extrême… les difficultés de communication (visage peu expressif). Leur mémoire est fantastique mais ils souffrent d’un déficit de l’attention ainsi qu’une capacité de coordination faible.

Le lien entre zébritude et Asperger me semble assez clair mais malheureusement, je n’ai pas trouvé de réponse quant à la différence entre zèbre et asperger… La difficulté de communication est-elle plus marquée chez un Asperger ?

L’auteur insiste sur une identification précoce afin de pouvoir adapter son environnement à l’enfant.

Christine Petitcollin souligne également que les tests de QI sont fortement controversés et qu’ils ne doivent en aucun cas être utilisés seuls dans le cadre d’une identification.

Sur-efficient en manque d’amour propre

Le zèbre a une faible estime de lui pour diverses raisons :

  • Ils subissent très tôt le rejet et ne savent pas y répondre, comme les normo-pensant. Il se préfèrera se dénigrer pour justifier le comportement de ses « camarades ».
  • Il ne s’acceptera pas tel qu’il est. Il s’isolera dans son imaginaire. Il sera volontairement provocateur ou aux contraires adaptera une fausse personnalité « faux self » pour se faire accepter.

Le zèbre dans un monde de normo-pensants

Le zèbre rencontrera de nombreuses difficultés en société car :

  • Ses standards et valeurs sont bien au-dessus de la moyenne. Son sens de la justice le rendra moralisateur.
  • Il placera ses valeurs au-dessus de lois et de l’autorité.
  • Il ne comprend pas les implicites.
  • Sa naïveté et son besoin d’être accepté en fera une victime de choix pour les manipulateurs

Pour tenter de palier à ces difficultés, le zèbre doit comprendre le monde des normo-pensants.

Les normo-pensant sont :

  • Hypo-esthésiques. Ils perçoivent moins donc peuvent se concentrer plus. Ils aiment leur perception car elles les rendent vivants. Ils aiment la foule.
  • Ils sont structurés. Leur raisonnement est séquentiel et adorent catégoriser. Ils sont donc plus lents, moins créatifs et critiques.
  • Leur besoin affectif est limité et sont souvent individualistes.
  • Ils doutent peu et de fait sont sur d’eux

« Bon ici, je trouve que l’on est complétement dans le cliché… je connais des non-zèbres hypersensibles et très humain ; des zèbres misanthropes… »

Ce que je retiens de ce passage :

  • Il faut identifier ceux qui nous ressemblent et s’en rapprocher.
  • Il faut être tolérant et s’adapter aux normo-pensants. Être moins intransigeant. Laisser le temps de réflexion…

Comment vivre en tant que sur-efficient ?

  • Premier conseil : s’accepter tel que l’on est, un être imparfait comme tout le monde. Mais soyez fier de vous, aimez votre différence. Acceptez que les autres soient différents de vous. Acceptez qu’il existe des êtres malveillants…
  • « Dompter » ses pensées… ressentir des émotions positives via ancrage. « Personnellement, j’utilise la technique du lieu calme ».
  • Validez (et célébrez) vos réussites, petites ou grandes
  • Organiser ses idées via mind-map. Associez des images, des couleurs pour favoriser la mémorisation. Donner un sens et un contexte aux informations à retenir.
  • Restez rationnel et évitez les jugements. « Autres conseils non repris dans le livre, faites valider votre ressenti plutôt que d’imaginer… »
  • Ayez une vie riche. Apprenez en permanence. Exprimez votre créativité via l’art.
  • Faites du sport et de la méditation.

Avis d’un introverti zébré

Après quelques chapitres d’informations connues de tous… l’auteur m’a intéressé par les quelques conseils donnés en fin de livre. Certes ceux-ci sont assez communs mais ils font écho à mon expérience personnelle. Ainsi contrôler / organiser ses pensées via la méditation, la technique de l’ancrage, le mind-map, l’utilisation de l’art pour exprimer sa créativité… sont des conseils que j’applique quotidiennement avec succès. D’un autre côté, ne s’appliquent-ils pas à tous ???

Comment survivre en entreprise quand on est surdoué ?

On pourrait croire qu’être « surdoué » ou zèbre (comme SC Facchin se plait à les nommer) est un avantage en entreprise… Mais la réalité est toute autre… 

Du moins dans mon cas, l’expérience de l’entreprise et plus particulièrement des multinationales a été un vrai traumatisme.

Ma vie de zèbre en entreprise

Pour situer le cadre, après quelques années de brillantes réussites scolaires (autrement dit des années réussies sans beaucoup investissement personnel), j’ai postulé dans une grande multinationale de la pétrochimie. Ah les entretiens se sont très bien passés et tous les responsables de département voyaient en moi la perle rare. Moi, enthousiaste, je me voyais déjà faire toute ma carrière dans cette boite qui m’ouvrait grand ses bras. Quelle naïveté… J’y suis resté 6 mois 😉

Ce qu’il faut savoir c’est que mon « chef » avait eu la grande idée de me présenter comme son successeur à mes futures collègues dont des personnes qui avaient 20 ans de boîtes et qui lorgnaient sans l’admettre sur le poste. Évidemment, le terrain était miné. Mais moi jeune zèbre gambadant, je n’avais pas vu le champ de mines…

Je me rappellerai toujours le premier jour, voulant faire bonne impression, prenant des notes, posant des questions … les sourires hypocrites de mes anciens collègues.

Rapidement, mon chef direct a demandé à une de ces personnes d’assurer ma formation pour me permettre de comprendre le travail de « base ». Ce qui était très maladroit de sa part… La « marraine » commence alors à me sous-traiter quelques tâches peu intéressantes et prend soin de bien me saper face à mon responsable.

Évidemment, le travail de routine est loin d’être la « tasse de thé » de tout zèbre.  Et le peu de travail fourni eu raison de mon enthousiasme.

Enfin peu de travail, ce n’est pas exacte. Il est intéressant de noter que cette soi-disant collègue prenait un malin plaisir à accumuler un maximum de travail juste avant de partir en congé, en même temps que ses camarades, laissant ainsi le petit nouveau seul face à une montagne de boulot stupide. Évidemment, mon profil zébré me contraignait à réaliser l’ensemble de ces tâches jusqu’au bout. Chose qui était facile vu qu’après quelques semaines je commençais déjà à automatiser – optimiser celles-ci. A posteriori, c’était une erreur car revenant de leurs congés, elles se retrouvaient à leur tour sans rien à réaliser… d’où frustration qu’elle s’empressait de me faire payer.

Afin de m’occuper entre les périodes de congés de mes partenaires de jeu, j’ai assez vite proposé des projets d’amélioration… encore une erreur. Mes chefs contents de voir une initiative approuvent. Mes petits camarades rechignent, évidemment. On y a déjà pensé… ce n’est pas possible, sans intérêt…

Je me lance dans ces projets connexes avec enthousiasme à nouveau. Entre-temps, je surprends mes petits amis en train de réaliser des travaux équivalents en parallèle… étrange car mes idées n’étaient pas intéressantes à la base 😉

J’essaie de me rapprocher d’autres groupes. Ce qui est pour moi assez difficile mais ce que je fis avec succès… le fait que mon harceleuse en chef avait le gentil surnom de dragon et beaucoup de détracteurs m’a surement aidé dans cette entreprise. Mais cela m’a valu un joli retour de flammes. Celle-ci allant jusqu’à interdire à mes nouveaux camarades de me parler et allant crier au scandale quand j’ai eu l’audace de dire que l’on ne me donnait pas assez de travail.

Pour donner suite à ce comportement honteux, je rencontre la DRH. Je me plains du harcèlement sans mettre de mots dessus et demande à être muté. Mais le résultat fut un peu différent, cette discussion m’a valu d’être remercié… donc je solde mes congés et commence mon préavis.

Quelques semaines plus tard, les vacances d’été… comme à l’habitude, on me laisse seul avec le chef.

Mais cette fois, il s’agit d’un bon mois sans mes petits camarades et donc je suis amené à travailler directement avec le responsable. Et rebondissement final, il me lance comme quoi je travaille bien et que c’est dommage de ne pas avoir montré ce que je valais plus tôt. Game Over…

Second poste dans une multinationale, même mécanique…

Un chef qui ne gère rien, une équipe de petits jeunes aux dents longues… et bam licenciement après 2 ans.

Finalement, j’atterris en PME « familiale » … il y a des plus et des moins mais la compétition et les egos étant moindre, j’ai pu m’acclimater. Bon il y a toujours des intrigues politiques aux niveaux des directeurs mais il reste assez facile de naviguer sous les radars…

Vous l’aurez compris, j’ai eu un parcours zébré pour le moins chaotique … mais riche en enseignement.

Conseils aux jeunes zèbres sur le point de commencer dans le monde du travail.

Ne tomber pas dans les pièges

Ne cédez pas aux sirènes des grosses boîtes qui vous promettent monts et merveilles mais vous jettent comme un mal propre si vous ne vous intégrez pas à la « culture » d’entreprise. Bien souvent celle-ci s’apparente plus à des rites dignes des primates les moins évolués (quoi que je ne vois pas en quoi on peut dire que l’homme est plus évolué que les autres 😉).

Préférez un boulot dans une plus petite structure ou du moins avec une culture plus « humaine ». Pour ce faire, renseignez-vous sur l’entreprise… faites un tour sur les réseaux sociaux. Parlez aux anciens employés.

Fuyez les postes qui tournent en boucle sur les sites d’emploi.

Autre astuce, regardez l’age moyen des travailleurs… si la majorité à moins de 30 ans demandez-vous où sont passé les ainés… Ils sont probablement en burn-out ou virés. Cela dépend évidemment du secteur dans lequel on postule.

Soyez un zèbre déguisé en mouton

Essayez d’établir des relations avec un maximum de personnes de divers départements le plus tôt possible. Cela vous donnera un certain bouclier social et vous rendra moins facile à atteindre pour les harceleurs, pervers, manipulateurs et autres charognards…

S’il y a des événements organisés à l’extérieur, participez-y.

Rendez service mais faites-vous respecter.

Essayez de ne pas paraitre dangereux / ambitieux… rentrez dans le moule.

Posez des questions idiotes si nécessaire et ne remettez jamais en doute un collègue/ une procédure/ un rapport…

Flattez vos collègues… associez-les à vos réussites. Donnez leurs le crédit de vos idées, du moins dans un premier temps.

Maintenez un maximum de contacts avec votre responsable mais en restant le plus discret possible.

Laissez toujours du boulot aux autres et feignez la difficulté.

Ayez toujours l’air de bonne humeur et motivé même si vous vous écroulez dans votre bureau quand vous êtes seul. Seul l’apparence compte dans cet environnement.

Ne vous plaignez jamais surtout pas à la DRH.

Soyez plus malin que votre job

Pour supporter le manque de variété, le manque de boulot ou le fait que le travail ne soit pas très intéressant… ayez des activités « connexes ». Apprenez, lisez les rapports, notez vos bonnes idées pour plus tard…

Ne demandez jamais plus de travail à votre manager.

Si votre travail le permet, sortez du bureau dès que possible (télétravail, visite en extérieur…)

Essayez d’avoir une vie riche en dehors du boulot… amis, sorties, passions…

N’arrêtez jamais de chercher un job, soignez vos contacts avec les employeurs potentiels…

Partagez les « posts » de votre boite ou ceux dans votre thématique sur les réseaux sociaux

Avis d’un zèbre introverti

Vous l’aurez compris, la vie en entreprise est un milieu hostile… surtout pour un zèbre. Les prédateurs y sont nombreux.

Diverses techniques de défense sont possibles. Se camoufler, se faire des alliés…

Mais je pense que la meilleure chose à faire est d’être très prudent dans le choix de son job… quand on en a l’occasion.

Ma vie actuelle en PME est plus paisible mais il reste par moment des comportements « de prédation » même dans ce milieu « familiale » : des chefs qui se défaussent de leur erreur, des collègues qui s’accaparent les idées / le boulot des autres … Mais cela reste à une échelle réduite comparativement aux multinationales qui vous jettent au moindre revers de bourse.

Je pense mieux – Christel Petitcollin

Après « trop intelligent pour être heureux », je m’attaque à un autre « monument » consacré à la zébritude…

Second livre de Christel Petitcollin sur le sujet. Ici la promesse est d’aider le surdoué à penser mieux.

La promesse sera-t-elle respectée ?

L’éternelle inhibition latente.

Ici aussi, l’auteur reprend le concept d’inhibition latente. Le « surdoué » souffrirait d’un défaut dans le tri des informations / stimulations sensorielles entrantes contrairement aux « normo-pensants ».

Quelques conseils sont donnés pour aider le zèbre :

  • Limiter les agressions sensorielles qu’elles soient visuelles (couleurs, formes…), olfactives ou sonores
  • Travailler sur votre ressenti. Associer la sollicitation sensorielle à quelque chose de plus positif
  • S’isoler si nécessaire

« Dans la famille, nous sommes plusieurs à avoir diverses hyperesthésies. Personnellement, la sensibilité à la lumière, aux bruits lointains, aux odeurs et le toucher (je ne supporte que peu de tissus). Mon hyperesthésie la plus particulière est ma sensibilité à la pression atmosphérique (via l’audition). Je peux ainsi prédire un changement de temps 😉 ».

L’hypersensibilité

Le surdoué va s’impliquer dans tout ce qu’il entreprend au maximum. Il s’emballe rapidement pour une cause ou un groupe mais retombe tout aussi vite à la moindre déconvenue.

Il est extrême dans ses réflexions et actions et ne connait pas le mensonge.

Quelques conseils :

  • Limiter ses combats
  • Prendre de la distance et relativiser
  • Faire la part du vrai du faux

« J’ai effectivement tendance à partir au quart de tour »

L’égo

L’égo du surdoué est fragile. Il a besoin de validation systématique ce qui peut être usant pour l’entourage. « Besoin de validation systématique mais également d’être rassuré que tout va bien… on se remet toujours en question et on pense que quelque chose de négatif va forcément arriver »

Ayez confiance en votre valeur et arrêtez de vous dénigrer ou de mettre autrui sur un piédestal.

La pensée des surdoués

Le zèbre crée des liens entre chaque chose et analyse les données dans leur contexte.

Il a besoin de précision et s’ennuie vite. « Je m’ennuie très vite… les réunions d’équipe sont un calvaire… j’ai envie de sauter à la conclusion mais si je le fais, on me regarde comme un extra-terrestre. Le travail routinier ou procédurier me sape le moral ».

Son fonctionnement rappelle celui de l’autiste qui est, de plus en plus qualifié d’état et non plus de maladie.

D’où vient les surdoués ?

Le zèbre, tout comme l’autiste, présenterait un défaut lors du tri neuronal qui a lieu entre 2 et 3 ans.

Ce qui induit :

  • Des difficultés à s’adapter à de nouvelles situations
  • Le besoin de terminer chaque tâche entamée
  • Des difficultés sociales liées à la peur du rejet
  • Une incapacité à mentir

« Difficulté sociale, trop d’honnêteté… j’avoue… »

D’autres théories tentent d’expliquer les particularités des surdoués.

  • La structure de la cellule familiale où un parent serait un sur-efficient et le second un manipulateur. Il y aurait donc une forte composante génétique couplée à l’histoire personnelle.
  • La théorie du jumeau perdu et le manque qui en résulte

« Je pense que personne ne connait la vraie raison de la zébritude… surement une part d’inné et une part d’acquis comme dans tout. La théorie du jumeau me semble un peu perchée… »

Spiritualité du surdoué

Ici l’auteur présente le chamanisme comme étant une spiritualité adéquate aux sur-efficients.

Le besoin d’affectif, l’absence de hiérarchie e et l’humilité liée à cette spiritualité conviendrait parfaitement aux profils des surdoués.

« Non, je ne me mettrai pas au chamanisme 😊 »

Les sur-efficient en société

Dans ce monde agressif, superficiel et cruel, le surdoué ne se sent pas à sa place.

Il perçoit la réalité avec finesse et met le doigt où il y a des problèmes alors que le normo-pensant n’en a même pas conscience. Cette différence de perception est « l’aliénation sociale » dans laquelle le surdoué vit quasi en permanence.

« J’ai donc appris à me taire en société… ne surtout pas perturber le fonctionnement/ raisonnement des équipes, personnes… »

D’un autre côté, le surdoué souffre également « d’aliénation mentale » car il a tendance à faire trop confiance à l’individu jusqu’à preuve du contraire.  « Pas faux… »

Le sur-efficient essayera toujours de créer du lien quel que soit la situation, ce qui passera pour de la soumission. Il sera incapable d’adapter son comportement au rang, ce qui pourra passer pour de l’irrespect ou de la faiblesse.

Il aura tendance à surestimer les autres et se sous-estimer lui-même. Il se sentira en décalage et fera des efforts pour se faire apprécier mais sans y arriver. Il aura difficulté à tenir des conversions « passe-temps » qui lui paraitront inutiles mais qui sont le ciment du lien social.

Ses soifs d’authenticité et de précision feront fuir ses interlocuteurs.

Le sur-efficient au travail

Le surdoué est souvent en souffrance au travail. Ses standards élevés en termes d’honnêteté, d’efficacité… le rend incompatible avec des organisations où la politique est plus utile que la compétence. Son abnégation et son aversion pour l’argent en font également une victime de choix pour les escrocs.

Pour être heureux au travail, le surdoué doit identifier sa « zone de génie » ; à comprendre, les compétences dans lesquels il excelle et les exploiter.

Il doit également rechercher un travail diversifié dans une entreprise où les valeurs humaines sont valorisées.

« Dans le boulot, j’ai eu pas mal de déconvenues… Je me rappelle mes premiers jobs dans des entreprises multinationales… J’arrivai avec mes bons sentiments et mes idées et bam… le mur de la bêtise procédurière et de la rivalité collégiale. Actuellement, je travaille en PME familiale. Les valeurs sont plus proches des miennes et la pression – rivalité nettement plus faible. J’ai cependant besoin d’activités parallèles pour maintenir mon esprit en éveil »

Le sur-efficient en amour

Son défaut d’amour propre le conduira à choisir des partenaires qui ne sera pas à sa « hauteur ». Il aura tendance à choisir quelqu’un qui a besoin d’être « réparé » dont il pourra prendre soin. Ce qui n’est pas une bonne idée…

Il tombera amoureux instantanément à la moindre gentillesse. « Pas faux non plus… »

Quelques conseils :

  • Travailler son estime de vous-même
  • Pratiquez l’échange égalitaire. Ne donner jamais plus que ce que l’on reçoit.
  • Garder la tête froide et ne pas se laisser guider par ses premières émotions.

S’adapter aux normo-pensants

Pour finir, quelques conseils de l’auteur pour aider le zèbre à s’adapter au monde des normo-pensants

  • Ne jamais faire perdre la face à un normo-pensant, ni perturber son raisonnement…
  • Rester tolérant et ne pas être trop exigeants
  • Ne plus être naïf dans sa relation à autrui et défendre ses intérêts. Ne pas donner plus que ce que l’on reçoit.
  • Travailler sa communication. Préparer et clarifier ses arguments. Ecouter et ne pas chercher à imposer ses idées.

Avis d’un introverti zébré

« Je pense mieux » recoupe par de nombreux aspects « trop intelligent pour être heureux ». Quelques infos utiles et conseils pouvant aider les zébrés en découverte d’eux même / revisite de leur passé.

Personnellement, je me suis retrouvé dans de nombreux points du livre. Mais je reste avec la question de savoir si ces particularités – difficultés ne sont pas le lot de tout le monde.

Trop intelligent pour être heureux – Jeanne Siaud-Facchin

En voilà un titre bien accrocheur… qui joue sur le sentiment de mal-être des individus « trop intelligents ». Ce livre de Jeanne Siaud – Facchin a rencontré un franc succès et je pense que beaucoup de personnes ont pu s’identifier au profil du zèbre.

Le mythe de l’intelligence

De nombreuses croyances tournent autour du Qi et plus globalement de l’intelligence.

L’une d’entre elles veut qu’avoir un haut QI, en d’autres mots être surdoué, est une chance. Ce serait un avantage aussi bien dans l’apprentissage que dans la réussite professionnelle.

Ce n’est évidement pas le cas. Si être surdoué offre bien des facilités, cette caractéristique va de pair avec une fragilité émotionnelle.  Ainsi les fortes capacités de compréhension, de mémorisation, de synthèse se mêle à une sensibilité extrême.

Les concepts de QI, d’intelligence de « haut potentiel » sont très approximatifs. Chacun a sa manière de vivre sa différence et tous les HP n’exprimeront pas leur plein potentiel. Pour éviter cette frustration liée aux potentiels non-exprimés et ainsi éviter « l’obligation » de réussite supposée lorsque l’on est HP, l’auteur préfère utiliser le terme zèbre.

Le cerveau et les particularités du cerveau zébré

Pour tenter de comprendre le fonctionnement des « zèbres « l’auteur évoque quelques points clés du fonctionnement du cerveau humain.

Le nombre de neurones n’a pas d’importance. Il s’agit plutôt du nombre de connections que nous pouvons augmenter par l’apprentissage de nouvelles choses. Le cerveau est multitâche et toutes les aires cérébrales sont utilisées. Il est également possible que certaines zones puissent reprendre une activité lorsqu’une autre est endommagée. C’est ce que l’on appelle la plasticité neuronale.

La vitesse de transmission de l’information dépend des individus. Elle est en moyenne de deux mètres par seconde mais varie en fonction des tâches.

Les émotions sont indissociables du fonctionnement du cerveau.

Quelques caractéristiques d’un cerveau de surdoué :

  • Il est hyper-réactif. A comprendre, qu’il réagit à des stimuli faibles.
  • La vitesse de traitement est proportionnelle au QI.
  • Les informations sont présentées dans plusieurs aires cérébrales et sont traitées en même temps.
  • Le surdoué n’a pas la capacité commune de trier et hiérarchiser automatiquement l’information à l’entrée. Il doit trier de manière consciente l’information. C’est ce que l’on appelle un déficit d’inhibition latente.
  • Il sera difficile d’isoler un élément d’un ensemble plus large. Il se perd dans ses perceptions.

Le surdoué étant soumis à un flux continu de stimuli (externe, souvenirs, idées, émotions), il se retrouve vite saturé. Ce qui induit une forte émotivité et une forte fatigue.

En fonction du contexte, le surdoué sera perçu comme brillant ou au contraire médiocre. Pour des tâches bien définies avec un nombre de choix restreints (QCM), le surdoué réussira brillamment. Pour des questions plus ouvertes, cela peut poser un problème car il peut se perdre dans ses idées.

« Je ne suis pas d’accord avec ce point. Être surdoué ne veut pas dire que l’on est incapable de dompter son flux de pensées au point de ne pas savoir répondre à des questions à développement. Il faut juste développer une méthodologie et ne pas partir en errance. Pour moi, le problème tient plutôt dans l’incapacité à développer une réponse complexe lorsqu’il existe une réponse simple. Je me rappelle encore trancher les questions de mes professeurs avec deux phrases alors que ceux-ci attendaient un développement sur plusieurs pages. Mon affinité de « zèbre » pour les QCM vient plutôt de mon goût pour la simplicité et l’efficacité ainsi que pour mon aversion de ce qui ne sert à rien. L’aversion pour les questions à développement sans intérêt peut évidemment s’exprimer par de l’insolence ou un désintérêt flagrant. »

Le zèbre privilégie son cerveau droit. Il traitera l’information par arborescence et sa pensée sera riche d’idées, d’émotions et d’images. Il sera cependant difficile pour lui d’organiser et d’exprimer sa pensée de manière logique. C’est un être émotif qui s’embrouillera rapidement dans son discours.

Le zèbre est empathique, il ressent les émotions d’autrui. Il est de plus hyperesthésiques (voir synésthète). Ces sens étant amplifiés, il se fatigue très rapidement (plus particulièrement en société) et peut réagir violemment lorsqu’il se sent blessé.

« Ce passage me fait penser aux caractéristiques » de l’introverti ».

 Le zèbre adulte se sent incompris, coupable de sa différence.

Zèbres vs intelligents bosseurs

Il est important de distinguer une personne intelligente (supérieur à la norme) d’un surdoué (très supérieur à la norme).

Le premier s’adaptera et pourra tirer parti de son intelligence pour réussir. Le second se sentira incompris, coupable de sa différence. Il devra d’abord apprendre à dompter son flux émotionnel avant d’envisager s’adapter.

Que devient l’enfant surdoué ? Un adulte surdoué bien évidemment …

Une enfance qui peut être chaotique

Deux points principaux influent sur le développement de l’enfant surdoué : le fait de se savoir différent (avec ses forces mais également ses faiblesses) et l’entourage.

L’enfant surdoué parle correctement rapidement et pose des questions en permanence. Il a besoin d’être rassuré tout le temps et lit tôt. Il a besoin de précisions et à tendance faire du « hors sujet » pour démontrer les limites aux raisonnements de ses professeurs.  « Personnellement, je pense que l’enfant zèbre adore mettre le doigt là où il y a une faille logique surtout face à une autorité qui n’est pas toujours légitime. »

Il sera vite déçu par l’école et finira par s’éteindre faute de stimuli.

Plusieurs enfants zèbres se retrouveront en difficulté scolaire faute d’un enseignement adapté.

Les bizarreries et les centres d’intérêts étranges de l’enfant zèbre lui vaudront d’être rejeté par ses petits camarades. L’auteur indique que l’enfant « HP » a tendance à jouer au petit chef, à celui qui en sait plus que les autres.

« Un point que je n’ai pas noté dans le livre est que le zèbre finit par apprécier sa solitude. Souvent déçu par les relations humaines, il s’investit dans des passions à travers lesquelles il peut s’épanouir. Il nourrit un tempérament introverti. »

Une adolescence explosive

L’adolescence amplifie les caractéristiques du zèbre. Son sens hypercritique appliqué à lui-même, à son entourage ainsi qu’à la société le rend particulièrement réactif. Ses émotions le submergent et il préférera rester seul d’autant plus si personne autour de lui partage ses caractéristiques. C’est à l’adolescence qu’apparait sa volonté de « ne plus penser » pour être « normal ». Certains s’abêtiront afin de rentrer dans le moule.

Adulte « formaté » mais à côté de « sa » plaque

Passé par ces étapes, le zèbre adulte « non diagnostiqué » (ou plutôt qui s’ignore) sera convaincu de ne pas être intelligent. Il pourra, à travers des lectures, s’identifier dans les difficultés communes aux zébrés et pourra réaliser un « test » de QI couplé à un test de personnalité. « Pour moi, les tests ne sont pas indispensables… L’important est de faire le point sur son mode de fonctionnement. HP ou pas, la bonne affaire… L’important est de pouvoir réinterpréter son passé à la lumière de sa zébritude et surtout de s’accepter tel que l’on est dans sa vie présente. »

L’auteur groupe les zèbres en trois parcs :

  • Ceux qui acceptent le cadre. Ils font les efforts d’adaptation utiles à une certaine intégration sociale mais explosent quand leurs émotions les débordent (stress…). « Je fais finalement partie de ce zoo mais à grand coup de somatisation… et après avoir été un rebelle zébré.
  • Les rebelles. Ils sont toujours en colère. »
  • Les errants. Ils ne se sont pas adaptés mais ne luttent plus. Ils sont les pro du cynisme.

Les zébrés se sentent souvent en décalage. Le problème est ici le tempo. Le zèbre aura raison trop tôt par rapport aux autres. Il sera donc incompris. « Le pire est quand un petit comique reprend texto les mêmes idées ou parole un peu plus tard dans la conversation ou une réunion…C’est rageant ».

Leurs standards très élevé, leur aversion totale à l’injustice et leur sentiment d’impuissance sont des freins majeurs à leur bonheur. Ils pourront s’enflammer pour une cause ou un projet et retomber tout aussi sec face à l’inaction ou le manque de résultat.

Le zèbre sera paralysé par ses peurs. Il interprètera et évaluera tout avant de commencer quoi que ce soit. Grand anxieux, il ira jusqu’à avoir peur de ses pensées et de ses sentiments. Cette anxiété pourra induire une phobie sociale. Il se sentira inadapté.

Le zèbre fuira l’ennui comme la peste. Il se lancera dans de nombreuses activités afin d’anesthésier ses pensées. Une autre technique sera de débrancher son cerveau. Le zèbre disjoncte net arrêtant au milieu de son discours.

Il sera impatient. Il sera envieux de la normalité des « autres ». Il ne supportera pas l’injustice quitte à se mettre en colère et à le regretter ensuite. Il cherchera du sens dans tout… et n’y trouvera pas. Il intellectualisera tout afin de se protéger des ses émotions et sera perçu comme froid.

D’après l’auteur, être un zèbre fille semble plus facile car elle se conforme plus facilement à la société. Mais leur intelligence fait peur et les isolent.

Pour élever un zèbre, il faut donner de la stabilité affective et faire en sorte que l’enfant se sente accepté comme il est (par ses parents, professeurs, amis…). Il doit apprendre à exprimer sa sensibilité.

Comment être heureux en tant qu’adulte surdoué

  • Accepter sa nature. Connaitre ses forces et faiblesses.
  • Profiter des petits bonheurs et les magnifier (images ressources et souvenirs)
  • Jouer avec sa pensée. Profiter de sa créativité dans différents domaines.
  • Jouer les « médiateurs » grâce à son empathie.
  • Devenir un artiste grâce à son affinité pour l’esthétique et son gout pour l’harmonie
  • Être dans le don et trouver des causes nobles
  • Utiliser son énergie inépuisable… quand il est motivé par un sujet.
  • Se rapprocher d’autres zèbres.

Avis d’un introverti

« Trop intelligent pour être heureux » dépeint un profil dans lequel beaucoup de personnes peuvent s’identifier. Tous les êtres sensibles, en décalage ou qui se perdent dans leurs pensées ne sont pas forcément des zèbres. Je me demande qu’elle est la part de l’effet Barnum dans l’identification à ces profils. Le profil du zèbre reprend un grand nombre de caractéristiques assez communes. Pour peu que l’on partage quatre ou cinq de ces points, on se sentira forcement un peu zébré.

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