En quoi l’empathie peut-elle devenir un avantage lorsqu’elle est maitrisée ?

S’il y a bien un sujet qui me touche personnellement en tant que INFJ, c’est l’empathie !

Pour ceux qui connaisse le MBTI, le profil INFJ est très sensible à l’empathie et à la compassion. C’est une force mais également une faiblesse lorsque nous n’y prêtons pas garde.

Si tu es ici c’est que toi aussi tu te sens empathique et peut-être, est-ce parfois difficile pour toi de gérer cette partie de ta personnalité …

Mais ne t’inquiète pas, beaucoup d’entre nous sommes empathiques même si certains ont dû s’endurcir sous les coups de la vie…

Empathie définition

Empathie définition

La définition de l’empathie est la faculté de se mettre à la place d’autrui, de ses mettre dans ses chaussures et d’adopter son point de vue (empathie cognitive).

Il peut également s’agir de ressentir les émotions d’une autre personne (empathie émotionnelle). Ce qui peut être très utile quand on cherche à aider mais qui peu également être un fléau quand on confond ses propres émotions avec celles d’autrui.

Il est indispensable de faire la distinction entre soi / autrui et pouvoir moduler sa réponse émotionnelle.

J’ai longtemps eu du mal à maitriser cet aspect de ma personnalité… Étant de nature extrême emphatique, j’avais la fâcheuse tendance à m’identifier et assimiler les émotions d’autrui de manière complétement inconsciente. J’étais d’humeur changeante et extrêmement impacté par mon environnement.

Ce transfert d’émotions s’appelle la contagion émotionnelle et est (probablement) liée aux neurones miroirs… des études ont montré que lorsque nous voyons une personne en souffrance nos propres aires cérébrales liées à la sensation de douleur sont activées… nous ressentons la douleur d’autrui !

Cadeau… voici 45 videos au sujet de l’empathie, question de travailler votre anglais 😉

https://www.ted.com/talks?topics%5B%5D=empathy

Définition de l’empathie

A quoi sert l’empathie ?

Certain diront que l’empathie est une qualité purement humaine…

Personnellement, je ne pense pas.

Il est vrai que l’être humain de part le développement de son cortex préfrontal et de la métacognition (liée à la maitrise avancée du langage) présente des dispositions à l’empathie mais il n’est pas rare de voir des preuves d’empathies chez les animaux.

Cette caractéristique est typique des animaux sociaux. L’empathie favorise, en effet, les comportements prosociaux et décourage les comportements agressifs.

Un déficit d’empathie peut être la cause de la mise à l’écart du groupe.

Le but de l’empathie serait donc de favoriser les interactions sociales positives et donc, en définitive, assurer la survie du groupe.

Differential pattern of functional brain plasticity after compassion and empathy training

Quelle est la différence entre empathie, sympathie et compassion ?

Comme nous venons de le voir, l’empathie est la faculté de se mettre à la place d’autrui d’un point de vue cognitif ou émotionnel.

La sympathie est liée à un sentiment de rapprochement et est souvent à la ressemblance entre deux individus. Deux personnes partageant les mêmes centres d’intérêt ou les même valeurs (par exemple) se trouverons sympathiques. Ce sentiment est plus lié à la mécanique d’appartenance aux groupes.

La compassion désigne le fait de ressentir la souffrance d’autrui et vouloir aider l’autre.

Mon expérience personnelle de l’empathie

Étant enfant et jeune ado, j’avais tendance à absorber les émotions d’autrui. Mon humeur était parfois changeante sans que j’en comprenne la réelle raison.

Cette sensibilité et quelques caractéristiques propres que vous pouvez découvrir sur mon blog m’ont valu d’être mis à l’écart de mes petits camarades…

https://introverti.news.blog/2020/02/18/marre-des-zebres-surdoues-et-de-ceux-qui-en-profitent/

Je me suis refermé sur moi-même et me suis concentré sur mes études coupant en partie mes liens à autrui.

A posteriori, je me rends compte que ce n’était pas la bonne attitude et que cela m’a privé de belle expérience. Mais étant jeune, je n’avais conscience qu’il existait d’autres manières de réagir.

Une réaction plus saine aurait été d’apprendre à moduler mes émotions et à me détacher de l’avis des autres. Mais allez raconter cela à un ado… 😉

La clé est de pouvoir faire la distinction entre ses propres émotions et les émotions qui ne nous appartiennent pas.

Faite de l’empathie une force

Adulte, j’ai appris à utiliser mon empathie.

Elle est devenue une force qui me permet de construire des relations plus solides et d’ainsi mieux connaitre les gens qui m’entourent.

C’est un formidable outil quant il s’agit de comprendre les réactions et les mécanismes sociaux à l’œuvre.

Protocole pour faire de votre empathie une alliée

  • Apprendre à faire taire son jugement et s’attacher à écouter autrui. Ce n’est pas forcement naturel et cela peut demander un peu d’entrainement !
  • Faire la distinction entre ses propres émotions et celles d’autrui. Indispensable pour ne pas se retrouver submerger…
  • Comprendre ses propres sentiments (et pour cela je vous renvois vers l’article traitant de l’effet miroir : https://introverti.news.blog/2020/04/19/leffet-miroir-comment-lutiliser-a-son-avantage/)
  • Comprendre la source des sentiments d’autrui et tenter de la valider. Il est important de ne pas partir sur des interprétations !!!
  • Agir dans l’intérêt de tous… en respectant ses propres besoins et celui de l’autre.

Bien utiliser, ce simple petit protocole peut vous aider à mieux comprendre vos relations, vos réactions et celles d’autrui.

Empathie et zèbre, y-a-t ’il un lien ?

Je ne suis pas neurologue et j’ai quelque doute quant à la définition de zèbre…

Mais ce que je peux vous dire de mon expérience :

  • Être zèbre induit une hypersensibilité des sens (hyperesthésie) mais également émotionnelle. Cette particularité amplifie les perceptions et donc nous rend plus réceptif aux émotions d’autrui.
  • Nous pouvons « émuler » la réflexion des personnes qui nous entourent. A comprendre, nous pouvons anticiper les pensées et actions. Du moins, nous en avons l’impression. Évidemment, il y a toujours une bonne part d’interprétation… d’où l’importance de toujours valider son ressenti ! Sous peine de partir dans des délires paranoïaques.

Donc, je dirais Oui. Il y a bien une corrélation entre empathie et HP. Mais ce n’est absolument pas une conclusion scientifique ! Il faudrait déjà que les notions de HP/zèbres/ surdoué le soient…

D’un autre côté, être « intelligent » (voir HQI…) d’après les définitions en vigueur (qui sont également contestables…) n’est pas un gage d’empathie ! Il existe des individus extrêmement intelligents et qui en sont dépourvus.

Mon avis très personnel… est que les aires du cerveau responsable de la logique (/intelligence classique) et de l’empathie sont différentes.

Il peut y avoir une corrélation du fait d’un développement (supposé) plus important de ces deux aires dans certains cas.

Mais ce n’est absolument pas une causalité.

Il existe des publications faisant le lien entre empathie et désintégration de Dabrowski (sujet souvent abordé dans les communautés zèbrées…).

Empathy: The Heart of Dabrowski’s Theory 1

Abstract : La capacité de ressentir les sentiments, l’ouverture à la douleur, une profonde préoccupation des autres – ces caractéristiques empathiques – sont observables chez les enfants et constituent la base de l’altruisme.

Aux niveaux inférieurs de développement, il n’y a pas de capacité d’empathie, c’est ce que Dąbrowski (1970) a appelé «des formes primitives et impulsives de syntonie». Dąbrowski a estimé qu’il était essentiel de distinguer la syntonie de l’empathie, qu’il a appelé une «émotion supérieure».

L’empathie «contient de fortes composantes intellectuelles», résultant de la transformation psychique intérieure et de la désintégration positive. Les études démontrent que certains enfants sont vraiment empathiques. Est-il alors possible d’être à plusieurs niveaux dans l’enfance?

Empathie et MBTI ?

Tant qu’a parler de zèbre… parlons d’un autre système psychométrique : le MBTI et plus particulièrement les profils NF.

Pour rappel, NF veut dire que la personne réfléchit de manière globale et est orientée affectif.

Je vous invite à aller lire les articles du blog à ce sujet et faire le test en ligne : https://introverti.news.blog/2019/09/06/infj-mon-profil-dintroverti-suivant-le-mbti/

Je pense que le lien avec l’affectif est assez direct.

Le lien avec le critère pensé globale (N) serait plus lié au coté intuitif… le fait de ressentir les émotions de l’autre sans utiliser une pensée rationnelle.

Donc oui, je pense qu’il existe un lien fort entre les profils NF et l’empathie.

Probablement du fait, que les réponses du test MBTI qui orientent vers des profils NF sont justement portées sur des réactions empathiques…

Je pense que de nombreuses personnes empathiques se reconnaissent dans les profils types NF et les profils zèbres. Je répète… bien que je pense qu’il puisse y avoir une corrélation, ce n’est, en aucun cas, une causalité ! 😉

Ici aussi ce n’est pas une preuve d’intelligence dans le sens commun du terme (logique) mais plutôt une forme d’intelligence émotionnelle.

Marre des zèbres /surdoués et de ceux qui en profitent

Overdose de zèbres 

Mon dernier article en date traitait des différents noms donnés aux « surdoués » … et les psys sont pour le moins créatifs quand il s’agit de donner des étiquettes.

Après recherches, un mot revenait tout le temps : le zèbre. Des zèbres par ici, des zèbres par là… de nombreux sites y sont même dédiés : Tribulation d’un petit zèbre, des rayures et des ratures… qui restent deux très bons blog.

http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/

https://www.rayuresetratures.fr/

Je n’ai qu’une chose à dire merci Mme Facchin… pour cette appellation 😉 J’ai lu son livre pensant découvrir le « saint-graal », le remède à mon mal-être… et franchement, rien… Après un mois, je n’en n’avais retenu que le titre. Qui d’un point de vue marketing est très bien pensé, je l’accorde : « trop intelligent pour être heureux… »

Mais revenons à « l’appellation d’origine non contrôlée » de zèbre. Pourquoi pas ? L’animal est attachant et ce nom est plus sympathique que les précédents : enfants intellectuellement précoces, hauts potentiels… qui sonnent comme des cas cliniques oubliant l’être humain et la famille. Étiquettes données après test de QI (incomplet) et souvent sans aucun « suivi ».

Mais trop, c’est trop. Nous sommes tous différents et personnellement moi je ne suis pas/plus un zèbre.

J’ai bien failli retomber dans ce piège à zèbre en relisant récemment mes classiques du sujet mais cette fois… Non, plus de zébritude et de sensibleries en tout genre.

Je comprends que l’on ait besoin d’être compris, rassuré dans sa différence mais pas au point d’ériger un hôtel à sa fragilité zébrée.

Pour moi, ce sobriquet nous cantonne à une position de pauvre petite bête fragile et sensible tout juste bon à servir de repas aux prédateurs. Donc très peu pour moi…

Désolé pour les adorateurs des zèbres mais cet animal est un peu limité, non ? Tout juste bon à gambader et jouer 😉… toujours en groupe en train de brouter. Attendant de se faire dévorer par le premier prédateur qui passe.

En plus, il s’agit d’une bonne excuse… nous sommes tellement sensibles… nous pensons trop… Pauvres de nous. Et on va se faire bouffer par le lion… A table…

On ne juge pas un zèbre à sa couverture

Le zèbre nous enferme dans une position de victime qui, si je pousse le bouchon un peu plus loin, est clairement profitable aux psys de tous poils…

J’en vois des bouquins sur le sujet traitant de l’hypersensibilité, de la difficulté à nouer des relations… Curieusement, ils se recoupent tous. Comme si nous étions tous pareils. Ou plutôt, comme si certains auteurs s’inspiraient les uns des autres…

Les bouquins zèbres ont pour seul mérite de donner une explication mais on reste clairement sur sa faim… qu’est-ce que l’on fait de ces explications. On consulte ? Pas pour moi…

Nous serions des petites choses fragiles « incapables » de nous défendre, trop sensible, devant nous accepter… Nous devons même « penser mieux ». Voir une autre star de la zébritude : Christelle Petitcollin.

Ok, nous devons dompter l’animal en nous. Mais cela ne fait pas de nous des victimes. Et nous pouvons le faire sans psy / bouquins insistant sur nos différences mais ne donnant que très peu/ aucune piste d’amélioration.

Franchement, à mon sens, il y a toute une économie bâtie sur le dos des soi-disant « zèbres ».

Que des gens vivent de cela, pourquoi pas. Mais qu’ils donnent, au moins, des conseils utiles alors. Qu’ils donnent des solutions…

Mais pour ce faire, il faudrait qu’ils aient vécu la situation en elle-même.  Car on a beau étudier l’animal, on ne comprendra jamais ce qu’il ressent et comment il peut s’en sortir d’en son milieu naturel.

Alors non. Marre d’être un zèbre, d’être parqué dans un zoo gardé par des psys.

Peu importe l’animal…

Arpentant les sites et autres forums, je tombe d’autres visions de « l’adulte surdoué » ? http://www.zebrascrossing.net

Mais quel que soit l’animal… l’important est qu’il corresponde à notre personnalité : rayé ou pas d’ailleurs.

Pour moi, la différence tient plus dans l’attitude. Un animal plus combatif et plus dans l’action serait plus à propos / motivant.

Il n’a pas besoin de se mettre en groupe pour exister et il l’accepte. Oui, il est sensible car ses sens sont affutés. Mais on ne parle pas ici de « sensibilité paralysante ». Il a pris le contrôle de son mental et sait le canaliser.

Il a appris à sortir ses griffes et ses crocs et ne se laisse plus avoir lorsqu’un prédateur de pacotille essaie de profiter de sa bienveillance.  Bienveillance qu’il n’accorde que lorsqu’elle est méritée. Fini la gentillesse gratuite et la naïveté.

Il sait également que tout ne se passe pas dans sa tête. Qu’il doit en sortir… Faire du sport, développer son corps et ne pas tout miser sur son intellect.

Il vise la compétition, accepte une bonne dose d’individualisme et arrête de fantasmer sur « l’entre-aide » / les bons sentiments qui sont souvent à sens unique d’ailleurs… Il a appris ce qu’était l’échange juste et peut tirer son épingle du jeu sans en avoir honte.

Il a mis son sentimentalisme au placard et arrête d’espérer l’acceptation des autres. Il s’apprécie et c’est déjà bien assez pour lui.

Il réclame ce qu’il lui ait dû et se bat pour défendre ses intérêts bec et ongles.

Il arrête de culpabiliser quand il tire avantage de son intelligence. Si les autres sont incapables de voir ce qu’il voit ou pire, ne sont pas fichus d’écouter ses avertissements… tant pis pour eux et tant mieux pour lui.

Il a mis son « sens moral » au frigo. Oui, il faut être juste, mais pas au point de laisser toutes les occasions passer à côté.

Il a appris à s’aligner sur la moral de son environnement. Pourquoi ferait-il mieux que les autres ? Et ainsi, il ne passe plus pour un faible ou un moralisateur.

Il a appris à gérer son énergie. A ne plus se disperser dans des dizaines de sujets. A ne plus répondre aux sollicitations absurdes des profiteurs.

Il a arrêté de prendre la défense/ aider / consoler les pleurnicheurs de tout genre. Si quelqu’un veut qqch… et bien il se bouge pour l’obtenir. Rien n’est impossible à celui qui s’en donne les moyens.

Autre point important, il a appris à se camoufler, à masquer ses intentions. Pas seulement pour ne plus être la proie des vautours en tout genre mais pour pouvoir saisir les occasions quand on ne l’attend pas.

A contrario, il a appris à briller quand cela est nécessaire / possible.

Voilà ma définition d’un surdoué qui exploite son potentiel.

Pourquoi surdoué, zèbre, haut potentiel ?

A travers mes derniers articles, j’ai abordé la question de la douance et les difficultés qui y sont liées.

https://introverti.news.blog/2020/02/14/je-pense-trop-comment-canaliser-ce-mental-envahissant-christel-petitcollin/

https://introverti.news.blog/2020/02/12/je-pense-mieux-christel-petitcollin/

https://introverti.news.blog/2020/02/09/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/

L’une des premières questions lorsque l’on parle de ce sujet est : comment doit-on appeler la personne / l’enfant surdoué ? La question du bon terme est délicate car la « douance » touche au plus profond notre personnalité et notre rapport à nous-même. L’intelligence est souvent liée à un jugement de valeur ce qui crée une frustration aussi bien du côté des « normo-pensants » (pour qui se prennent-ils ces « surdoués »?) et des zèbres (On souhaiterait juste être accepté comme nous sommes). Le choix des termes peut créer des réactions vives des deux côtés.

Zèbres, surdoués, hauts potentiels comment les appeler?

Petite liste des termes fréquemment employés pour qualifier le surdoué, zèbre ou haut potentiel

Le surdoué. Ce terme implique de présenter des compétences / une facilité extraordinaire du moins dans quelques disciplines.

Je vois deux problèmes liés à ce qualificatif :

Nous pouvons être très doués dans un domaine (par exemple la pensée divergente) et extrêmement mauvais dans un autre (la communication, l’art de créer du lien…). J’ai même le sentiment qu’être excellent en quelque-chose implique d’être exécrable dans autre-chose comme s’il devait y avoir un équilibre.

Le fait d’être surdoué implique de réaliser son potentiel d’où une pression de réussite qui est difficilement vivable…

Le doué. Ce qualificatif est un peu plus faible, normal. Comme s’il ne voulait pas assumer sa différence. Tout le monde est doué dans quelque-chose. Il suffit de trouver ce que l’on aime et y passer suffisamment de temps.

L’enfant intellectuellement précoce. Il s’agit des termes communément admis par l’éducation.

Ce terme est également mal choisi car n’est applicable qu’aux enfants. Comment les nommer une fois devenu adulte ? Enfant précoce devenu adulte…

Les diminutifs précoce et intellectuellement précoce. Ces qualificatifs indiquent que la personne a une avance sur les autres, encore un jugement… Oui, il y a une avance mais également des retards / des difficultés. Autre point, cette « avance » n’est pas « rattrapable ». Normale puisqu’il s’agit d’une caractéristique personnelle qui n’a rien de positif, ni de négatif.

Les hauts potentiels et associés… HP, HPI, HQI, THQI… Pour moi, un potentiel implique de le réaliser… chose qui n’est pas évidente. De plus, ces termes constituent une « échelle » : THQI à partir de 145… On souligne encore plus les différences sans même évoquer les difficultés. On classe en oubliant l’humain qui est derrière. On catégorise.

Les APIE (personne atypique dans l’intelligence et l’émotion). Ce terme a été proposé par Jean-François Laurent. Pourquoi pas ? Cet acronyme souligne le mode de fonctionnement et l’hypersensibilité.

Hors norme. Euh c’est quoi la norme et on parle de quelle norme ? On est tous différent avec nos bizarreries.

Les surefficients. Surefficients en quoi ? On oublie que les « performances » sont directement liées à l’état émotif. Le surefficient peut être médiocre quand il est dans un mauvais état émotif. Aucune référence à l’hypersensibilité et aux difficultés de communication.

Et le zèbre arriva…

Le zèbre. « Inventé » dans les années 2000 par S. Facchin (Psychologue spécialisée dans le « surdouement » et auteure de livres sur le sujet), il souhaite souligner l’atypicité du zèbre et le fait que chaque zèbre est différent via ses rayures. Pourquoi pas… c’est « mignon ». On aurait pu parler aussi de girafes, ou de tigres…

D’autres appellations existent et sont plus ou moins liés à la zébritude :  Sentinelle, Aspie (Asperger), hypersensible

Un petit zèbre qui ne voulait pas aller au zoo

Dans tous les cas, ces termes font référence à des personnes aux fonctionnements particuliers et sont souvent chargés de pré-jugés. Certains sont teintés d’une supériorité maladroite et poussent à un élitisme malheureux. Ils séparent plutôt qu’inviter à comprendre… Ils mettent des barrières et posent des objectifs anxiogènes pour les zébrés.  

Le terme zèbre est probablement le terme le moins « contraignant ». Un zèbre c’est sympa, c’est mignon… tout le monde aime les zèbres. Dire à un enfant qu’il est un zébron est plus agréable de dire qu’il est THQI avec tendance Asperger, non ?

Ce que l’on doit souligner c’est que nous sommes tous différents avec nos modes de fonctionnement, nos expériences, nos ressentis… l’important est d’essayer de se comprendre et de mettre les préjugés de côté. En gros, c’est d’aller les uns vers les autres malgré nos différences et d’éviter de nous laisser parquer dans des zoos.

Pas si différent que cela…

Quant au mode de fonctionnement… oui, il y a la pensée en arborescence, l’hypersensibilité, la pensée en boucle, les difficultés relationnelles, l’humeur variable, l’hyperesthésie… mais il s’agit de caractéristiques qui se rencontrent dans toute la population. Oui, ces caractéristiques sont plus « fortes » chez les zèbres mais cela ne fait pas de nous des extra-terrestres. Il suffit souvent de nous parler avec tolérance pour que nos défenses tombent.

Notre monde devrait prôner l’enrichissement par la différence au lieu de nous imposer une standardisation abrutissante et clivante.

J’essaie à travers mon blog de comprendre mes différences et d’aider les lecteurs… du moins, je l’espère. Cet exercice d’écriture me permet de structurer mes idées, d’analyser mon fonctionnement et de revisiter mon passé.

Je ne suis pas psy, je ne parle que de mes lectures et de mon expérience… mes conseils et idées sont purement personnels. Mais je pense qu’il est toujours bon de partager nos expériences et d’essayer de nouvelles choses.

Plus que le choix du nom de zèbre, des questions qui restent pour moi sans réponse

J’ai souvent été rejeté / catalogué… la zébritude a été un refuge qui justifiait ma « différence » et me servait aussi d’alibi pour ne pas aller vers les autres. Je me demande parfois si un trop de sensibilité et quelques expériences malheureuses ne sont pas à la base de ce sentiment zébré. Que ce serait-il passé s’il y avait eu plus de personnes bienveillantes autour de moi à l’adolescence et dans le monde du travail. Serais-je entré dans le moule ou mes particularités se seraient-elles rappelées à moi différemment ?

Est-ce une simple construction mentale ou une thématique construite de toute pièce sur le mal-être des personnes sensibles ? Est-ce juste un mode de construction différent ? Ou est-ce inné ?

Beaucoup de questions qui restent, pour moi, en suspend et qui dépassent, je pense, le choix d’un qualificatif.

Merci pour votre lecture. J’espère que ces quelques mots auront aidés quelques zèbres ou non-zèbres.

Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant ? Christel Petitcollin

Peut-être faites vous partie de ces personnes qui pensent trop ? Peut-être avez-vous du mal à trouver le repos ou peut-être vous angoissez -vous régulièrement à propos de sujet sur lesquels vous n’avez pas de prise ? Le livre de Christel Petitcollin résumé dans cet article va vous donner quelques pistes pour canaliser ce mental envahissant…

Cet ouvrage aborde le sujet des surdoués / zèbres et brosse le portrait des adultes et enfants surdoués. Il énuméré les caractéristiques – difficultés rencontrées par les sur-efficients mais donnent également des conseils applicables par tous.

L’hypersensibilité des zèbres

Les surdoués sont des êtres hypersensibles

Le surdoué a des sens particulièrement aiguisés. Au point où la surabondance d’informations auxquelles il est soumis en devient dérangeante. C’est ce que l’on nomme l’hyperesthésie.

Cette hyperesthésie peut se manifester par les cinq sens : la sensibilité à la lumière, aux bruits sourds, à l’humidité, aux odeurs, aux gouts…

Les sens peuvent se croiser via la synesthésie. Typiquement associer des couleurs aux lettres, aux sons…

Comme déjà évoqué dans le résumé de « Je pense mieux », je confirme cette sensibilité à la lumière et aux bruits sourds. Mais je pense qu’il en est de même pour tout le monde… Par contre, rien du côté de la synesthésie. C’est une expérience que j’aurai souhaité connaitre 😉

Les surdoués sont des êtres affectifs

Pour les surdoués, le traitement de l’information passe d’abord par l’affectif. Leur implication totale dans tout ce qu’ils entreprennent, leur perception intuitive de leur environnement et leur besoin d’attention constante, les poussent à des réactions excessives et souvent incompréhensibles pour l’entourage.

Ils absorbent l’état émotionnel des autres et peuvent être submergés par leur émotion.

Ce sont des êtres sans malveillance et ils n’envisagent pas que les autres soient capables de méchanceté ou même capables de mentir.

« Pour ma part, je ne rejoins pas complétement l’auteur. Autant, il est vrai que dans un premier temps, j’ai tendance à envisager l’autre comme étant exempt de malveillance et de calcul ; autant, une fois déçu, la mécanique s’inverse et j’ai tendance à envisager chaque acte sous l’angle du calcul et de la manipulation. »

Comment fonctionnent le sur-efficient ?

D’après l’auteur, le cerveau du sur-efficient présente un hémisphère droit dominant. Il aura donc un fonctionnement intuitif / instinctif au contraire d’un fonctionnement type hémisphère gauche : analytique.

Le fonctionnement type hémisphère gauche étant le plus courant dans la population, le sur-efficient se sentira en décalage avec son environnement.

Le zèbre réfléchira en arborescence et non pas de manière séquentielle comme chez les normo-pensants. La question – pensée conduit à une dizaine d’autres et ainsi de suite.

L’information se déplace plus rapidement dans le cerveau du sur-efficient.

La perception intuitive de leur monde les conduit à une forme d’hyper-lucidité. Il ressent les choses mais ne peut les formuler précisément.

Le moral des zèbres est fortement lié à son flot de pensées. Passant de la joie, à la tristesse très rapidement, le sur-efficient doit orienter ses pensées ou du moins les ralentir. Formuler ses pensées à voix haute sera une manière de les ralentir. « D’un autre côté, réfléchir à voix haute quand j’étais adolescent me valu d’être taxé de encore plus bizarre… ».

Le zèbre vit dans le présent, le passé et le futur. Toutes pensées sont évaluées dans le temps avec estimation de son impact, de son origine… bref un sacré va et vient.

Sa mémoire est fabuleuse quand le sujet l’intéresse et au contraire fluctuante quand il s’agit d’un sujet peu intéressant. Également l’émotion est fortement liée à la capacité de mémorisation du zèbre. Dans tous les cas, il sera important de rester confiant dans sa capacité à retrouver le souvenir sous peine de se perdre dans l’émotion.

Le zèbre présente un déficit de sérotonine d’où l’humeur changeante. Il faudra alors suppléer en protéine, faire du sport et de la méditation pour contrer ce déficit.

A chaque zèbre ses rayures

L’auteur suggère qu’il est très important d’identifier le zèbre tôt dans sa vie. « Perso, je suis un zèbre tardif »

Pour ce faire voici une liste de caractéristiques souvent rencontrées chez les profils zébrés :

  • Un affect surdimensionné : le besoin d’être rassuré en permanence…
  • Les sens très développés – l’hyperesthésie.
  • Une curiosité sans fin. Un enfant qui demande sans cesse pourquoi…
  • L’hyperactivité. Avoir de nombreux centres d’intérêts très diversifiés
  • Parler seul afin de structurer ses pensées
  • Et justement, la difficulté à structurer ses pensées

Zèbre ou Asperger

Découvert en 1944 par le pédiatre Asperger, ce syndrome est parfois rencontré dans la population des zèbres. Les caractéristiques de ce syndrome sont également l’intelligence, la gentillesse, la curiosité extrême… les difficultés de communication (visage peu expressif). Leur mémoire est fantastique mais ils souffrent d’un déficit de l’attention ainsi qu’une capacité de coordination faible.

Le lien entre zébritude et Asperger me semble assez clair mais malheureusement, je n’ai pas trouvé de réponse quant à la différence entre zèbre et asperger… La difficulté de communication est-elle plus marquée chez un Asperger ?

L’auteur insiste sur une identification précoce afin de pouvoir adapter son environnement à l’enfant.

Christine Petitcollin souligne également que les tests de QI sont fortement controversés et qu’ils ne doivent en aucun cas être utilisés seuls dans le cadre d’une identification.

Sur-efficient en manque d’amour propre

Le zèbre a une faible estime de lui pour diverses raisons :

  • Ils subissent très tôt le rejet et ne savent pas y répondre, comme les normo-pensant. Il se préfèrera se dénigrer pour justifier le comportement de ses « camarades ».
  • Il ne s’acceptera pas tel qu’il est. Il s’isolera dans son imaginaire. Il sera volontairement provocateur ou aux contraires adaptera une fausse personnalité « faux self » pour se faire accepter.

Le zèbre dans un monde de normo-pensants

Le zèbre rencontrera de nombreuses difficultés en société car :

  • Ses standards et valeurs sont bien au-dessus de la moyenne. Son sens de la justice le rendra moralisateur.
  • Il placera ses valeurs au-dessus de lois et de l’autorité.
  • Il ne comprend pas les implicites.
  • Sa naïveté et son besoin d’être accepté en fera une victime de choix pour les manipulateurs

Pour tenter de palier à ces difficultés, le zèbre doit comprendre le monde des normo-pensants.

Les normo-pensant sont :

  • Hypo-esthésiques. Ils perçoivent moins donc peuvent se concentrer plus. Ils aiment leur perception car elles les rendent vivants. Ils aiment la foule.
  • Ils sont structurés. Leur raisonnement est séquentiel et adorent catégoriser. Ils sont donc plus lents, moins créatifs et critiques.
  • Leur besoin affectif est limité et sont souvent individualistes.
  • Ils doutent peu et de fait sont sur d’eux

« Bon ici, je trouve que l’on est complétement dans le cliché… je connais des non-zèbres hypersensibles et très humain ; des zèbres misanthropes… »

Ce que je retiens de ce passage :

  • Il faut identifier ceux qui nous ressemblent et s’en rapprocher.
  • Il faut être tolérant et s’adapter aux normo-pensants. Être moins intransigeant. Laisser le temps de réflexion…

Comment vivre en tant que sur-efficient ?

  • Premier conseil : s’accepter tel que l’on est, un être imparfait comme tout le monde. Mais soyez fier de vous, aimez votre différence. Acceptez que les autres soient différents de vous. Acceptez qu’il existe des êtres malveillants…
  • « Dompter » ses pensées… ressentir des émotions positives via ancrage. « Personnellement, j’utilise la technique du lieu calme ».
  • Validez (et célébrez) vos réussites, petites ou grandes
  • Organiser ses idées via mind-map. Associez des images, des couleurs pour favoriser la mémorisation. Donner un sens et un contexte aux informations à retenir.
  • Restez rationnel et évitez les jugements. « Autres conseils non repris dans le livre, faites valider votre ressenti plutôt que d’imaginer… »
  • Ayez une vie riche. Apprenez en permanence. Exprimez votre créativité via l’art.
  • Faites du sport et de la méditation.

Avis d’un introverti zébré

Après quelques chapitres d’informations connues de tous… l’auteur m’a intéressé par les quelques conseils donnés en fin de livre. Certes ceux-ci sont assez communs mais ils font écho à mon expérience personnelle. Ainsi contrôler / organiser ses pensées via la méditation, la technique de l’ancrage, le mind-map, l’utilisation de l’art pour exprimer sa créativité… sont des conseils que j’applique quotidiennement avec succès. D’un autre côté, ne s’appliquent-ils pas à tous ???

Je pense mieux – Christel Petitcollin

Après « trop intelligent pour être heureux », je m’attaque à un autre « monument » consacré à la zébritude…

Second livre de Christel Petitcollin sur le sujet. Ici la promesse est d’aider le surdoué à penser mieux.

La promesse sera-t-elle respectée ?

L’éternelle inhibition latente.

Ici aussi, l’auteur reprend le concept d’inhibition latente. Le « surdoué » souffrirait d’un défaut dans le tri des informations / stimulations sensorielles entrantes contrairement aux « normo-pensants ».

Quelques conseils sont donnés pour aider le zèbre :

  • Limiter les agressions sensorielles qu’elles soient visuelles (couleurs, formes…), olfactives ou sonores
  • Travailler sur votre ressenti. Associer la sollicitation sensorielle à quelque chose de plus positif
  • S’isoler si nécessaire

« Dans la famille, nous sommes plusieurs à avoir diverses hyperesthésies. Personnellement, la sensibilité à la lumière, aux bruits lointains, aux odeurs et le toucher (je ne supporte que peu de tissus). Mon hyperesthésie la plus particulière est ma sensibilité à la pression atmosphérique (via l’audition). Je peux ainsi prédire un changement de temps 😉 ».

L’hypersensibilité

Le surdoué va s’impliquer dans tout ce qu’il entreprend au maximum. Il s’emballe rapidement pour une cause ou un groupe mais retombe tout aussi vite à la moindre déconvenue.

Il est extrême dans ses réflexions et actions et ne connait pas le mensonge.

Quelques conseils :

  • Limiter ses combats
  • Prendre de la distance et relativiser
  • Faire la part du vrai du faux

« J’ai effectivement tendance à partir au quart de tour »

L’égo

L’égo du surdoué est fragile. Il a besoin de validation systématique ce qui peut être usant pour l’entourage. « Besoin de validation systématique mais également d’être rassuré que tout va bien… on se remet toujours en question et on pense que quelque chose de négatif va forcément arriver »

Ayez confiance en votre valeur et arrêtez de vous dénigrer ou de mettre autrui sur un piédestal.

La pensée des surdoués

Le zèbre crée des liens entre chaque chose et analyse les données dans leur contexte.

Il a besoin de précision et s’ennuie vite. « Je m’ennuie très vite… les réunions d’équipe sont un calvaire… j’ai envie de sauter à la conclusion mais si je le fais, on me regarde comme un extra-terrestre. Le travail routinier ou procédurier me sape le moral ».

Son fonctionnement rappelle celui de l’autiste qui est, de plus en plus qualifié d’état et non plus de maladie.

D’où vient les surdoués ?

Le zèbre, tout comme l’autiste, présenterait un défaut lors du tri neuronal qui a lieu entre 2 et 3 ans.

Ce qui induit :

  • Des difficultés à s’adapter à de nouvelles situations
  • Le besoin de terminer chaque tâche entamée
  • Des difficultés sociales liées à la peur du rejet
  • Une incapacité à mentir

« Difficulté sociale, trop d’honnêteté… j’avoue… »

D’autres théories tentent d’expliquer les particularités des surdoués.

  • La structure de la cellule familiale où un parent serait un sur-efficient et le second un manipulateur. Il y aurait donc une forte composante génétique couplée à l’histoire personnelle.
  • La théorie du jumeau perdu et le manque qui en résulte

« Je pense que personne ne connait la vraie raison de la zébritude… surement une part d’inné et une part d’acquis comme dans tout. La théorie du jumeau me semble un peu perchée… »

Spiritualité du surdoué

Ici l’auteur présente le chamanisme comme étant une spiritualité adéquate aux sur-efficients.

Le besoin d’affectif, l’absence de hiérarchie e et l’humilité liée à cette spiritualité conviendrait parfaitement aux profils des surdoués.

« Non, je ne me mettrai pas au chamanisme 😊 »

Les sur-efficient en société

Dans ce monde agressif, superficiel et cruel, le surdoué ne se sent pas à sa place.

Il perçoit la réalité avec finesse et met le doigt où il y a des problèmes alors que le normo-pensant n’en a même pas conscience. Cette différence de perception est « l’aliénation sociale » dans laquelle le surdoué vit quasi en permanence.

« J’ai donc appris à me taire en société… ne surtout pas perturber le fonctionnement/ raisonnement des équipes, personnes… »

D’un autre côté, le surdoué souffre également « d’aliénation mentale » car il a tendance à faire trop confiance à l’individu jusqu’à preuve du contraire.  « Pas faux… »

Le sur-efficient essayera toujours de créer du lien quel que soit la situation, ce qui passera pour de la soumission. Il sera incapable d’adapter son comportement au rang, ce qui pourra passer pour de l’irrespect ou de la faiblesse.

Il aura tendance à surestimer les autres et se sous-estimer lui-même. Il se sentira en décalage et fera des efforts pour se faire apprécier mais sans y arriver. Il aura difficulté à tenir des conversions « passe-temps » qui lui paraitront inutiles mais qui sont le ciment du lien social.

Ses soifs d’authenticité et de précision feront fuir ses interlocuteurs.

Le sur-efficient au travail

Le surdoué est souvent en souffrance au travail. Ses standards élevés en termes d’honnêteté, d’efficacité… le rend incompatible avec des organisations où la politique est plus utile que la compétence. Son abnégation et son aversion pour l’argent en font également une victime de choix pour les escrocs.

Pour être heureux au travail, le surdoué doit identifier sa « zone de génie » ; à comprendre, les compétences dans lesquels il excelle et les exploiter.

Il doit également rechercher un travail diversifié dans une entreprise où les valeurs humaines sont valorisées.

« Dans le boulot, j’ai eu pas mal de déconvenues… Je me rappelle mes premiers jobs dans des entreprises multinationales… J’arrivai avec mes bons sentiments et mes idées et bam… le mur de la bêtise procédurière et de la rivalité collégiale. Actuellement, je travaille en PME familiale. Les valeurs sont plus proches des miennes et la pression – rivalité nettement plus faible. J’ai cependant besoin d’activités parallèles pour maintenir mon esprit en éveil »

Le sur-efficient en amour

Son défaut d’amour propre le conduira à choisir des partenaires qui ne sera pas à sa « hauteur ». Il aura tendance à choisir quelqu’un qui a besoin d’être « réparé » dont il pourra prendre soin. Ce qui n’est pas une bonne idée…

Il tombera amoureux instantanément à la moindre gentillesse. « Pas faux non plus… »

Quelques conseils :

  • Travailler son estime de vous-même
  • Pratiquez l’échange égalitaire. Ne donner jamais plus que ce que l’on reçoit.
  • Garder la tête froide et ne pas se laisser guider par ses premières émotions.

S’adapter aux normo-pensants

Pour finir, quelques conseils de l’auteur pour aider le zèbre à s’adapter au monde des normo-pensants

  • Ne jamais faire perdre la face à un normo-pensant, ni perturber son raisonnement…
  • Rester tolérant et ne pas être trop exigeants
  • Ne plus être naïf dans sa relation à autrui et défendre ses intérêts. Ne pas donner plus que ce que l’on reçoit.
  • Travailler sa communication. Préparer et clarifier ses arguments. Ecouter et ne pas chercher à imposer ses idées.

Avis d’un introverti zébré

« Je pense mieux » recoupe par de nombreux aspects « trop intelligent pour être heureux ». Quelques infos utiles et conseils pouvant aider les zébrés en découverte d’eux même / revisite de leur passé.

Personnellement, je me suis retrouvé dans de nombreux points du livre. Mais je reste avec la question de savoir si ces particularités – difficultés ne sont pas le lot de tout le monde.

Trop intelligent pour être heureux – Jeanne Siaud-Facchin

En voilà un titre bien accrocheur… qui joue sur le sentiment de mal-être des individus « trop intelligents ». Ce livre de Jeanne Siaud – Facchin a rencontré un franc succès et je pense que beaucoup de personnes ont pu s’identifier au profil du zèbre.

Le mythe de l’intelligence

De nombreuses croyances tournent autour du Qi et plus globalement de l’intelligence.

L’une d’entre elles veut qu’avoir un haut QI, en d’autres mots être surdoué, est une chance. Ce serait un avantage aussi bien dans l’apprentissage que dans la réussite professionnelle.

Ce n’est évidement pas le cas. Si être surdoué offre bien des facilités, cette caractéristique va de pair avec une fragilité émotionnelle.  Ainsi les fortes capacités de compréhension, de mémorisation, de synthèse se mêle à une sensibilité extrême.

Les concepts de QI, d’intelligence de « haut potentiel » sont très approximatifs. Chacun a sa manière de vivre sa différence et tous les HP n’exprimeront pas leur plein potentiel. Pour éviter cette frustration liée aux potentiels non-exprimés et ainsi éviter « l’obligation » de réussite supposée lorsque l’on est HP, l’auteur préfère utiliser le terme zèbre.

Le cerveau et les particularités du cerveau zébré

Pour tenter de comprendre le fonctionnement des « zèbres « l’auteur évoque quelques points clés du fonctionnement du cerveau humain.

Le nombre de neurones n’a pas d’importance. Il s’agit plutôt du nombre de connections que nous pouvons augmenter par l’apprentissage de nouvelles choses. Le cerveau est multitâche et toutes les aires cérébrales sont utilisées. Il est également possible que certaines zones puissent reprendre une activité lorsqu’une autre est endommagée. C’est ce que l’on appelle la plasticité neuronale.

La vitesse de transmission de l’information dépend des individus. Elle est en moyenne de deux mètres par seconde mais varie en fonction des tâches.

Les émotions sont indissociables du fonctionnement du cerveau.

Quelques caractéristiques d’un cerveau de surdoué :

  • Il est hyper-réactif. A comprendre, qu’il réagit à des stimuli faibles.
  • La vitesse de traitement est proportionnelle au QI.
  • Les informations sont présentées dans plusieurs aires cérébrales et sont traitées en même temps.
  • Le surdoué n’a pas la capacité commune de trier et hiérarchiser automatiquement l’information à l’entrée. Il doit trier de manière consciente l’information. C’est ce que l’on appelle un déficit d’inhibition latente.
  • Il sera difficile d’isoler un élément d’un ensemble plus large. Il se perd dans ses perceptions.

Le surdoué étant soumis à un flux continu de stimuli (externe, souvenirs, idées, émotions), il se retrouve vite saturé. Ce qui induit une forte émotivité et une forte fatigue.

En fonction du contexte, le surdoué sera perçu comme brillant ou au contraire médiocre. Pour des tâches bien définies avec un nombre de choix restreints (QCM), le surdoué réussira brillamment. Pour des questions plus ouvertes, cela peut poser un problème car il peut se perdre dans ses idées.

« Je ne suis pas d’accord avec ce point. Être surdoué ne veut pas dire que l’on est incapable de dompter son flux de pensées au point de ne pas savoir répondre à des questions à développement. Il faut juste développer une méthodologie et ne pas partir en errance. Pour moi, le problème tient plutôt dans l’incapacité à développer une réponse complexe lorsqu’il existe une réponse simple. Je me rappelle encore trancher les questions de mes professeurs avec deux phrases alors que ceux-ci attendaient un développement sur plusieurs pages. Mon affinité de « zèbre » pour les QCM vient plutôt de mon goût pour la simplicité et l’efficacité ainsi que pour mon aversion de ce qui ne sert à rien. L’aversion pour les questions à développement sans intérêt peut évidemment s’exprimer par de l’insolence ou un désintérêt flagrant. »

Le zèbre privilégie son cerveau droit. Il traitera l’information par arborescence et sa pensée sera riche d’idées, d’émotions et d’images. Il sera cependant difficile pour lui d’organiser et d’exprimer sa pensée de manière logique. C’est un être émotif qui s’embrouillera rapidement dans son discours.

Le zèbre est empathique, il ressent les émotions d’autrui. Il est de plus hyperesthésiques (voir synésthète). Ces sens étant amplifiés, il se fatigue très rapidement (plus particulièrement en société) et peut réagir violemment lorsqu’il se sent blessé.

« Ce passage me fait penser aux caractéristiques » de l’introverti ».

 Le zèbre adulte se sent incompris, coupable de sa différence.

Zèbres vs intelligents bosseurs

Il est important de distinguer une personne intelligente (supérieur à la norme) d’un surdoué (très supérieur à la norme).

Le premier s’adaptera et pourra tirer parti de son intelligence pour réussir. Le second se sentira incompris, coupable de sa différence. Il devra d’abord apprendre à dompter son flux émotionnel avant d’envisager s’adapter.

Que devient l’enfant surdoué ? Un adulte surdoué bien évidemment …

Une enfance qui peut être chaotique

Deux points principaux influent sur le développement de l’enfant surdoué : le fait de se savoir différent (avec ses forces mais également ses faiblesses) et l’entourage.

L’enfant surdoué parle correctement rapidement et pose des questions en permanence. Il a besoin d’être rassuré tout le temps et lit tôt. Il a besoin de précisions et à tendance faire du « hors sujet » pour démontrer les limites aux raisonnements de ses professeurs.  « Personnellement, je pense que l’enfant zèbre adore mettre le doigt là où il y a une faille logique surtout face à une autorité qui n’est pas toujours légitime. »

Il sera vite déçu par l’école et finira par s’éteindre faute de stimuli.

Plusieurs enfants zèbres se retrouveront en difficulté scolaire faute d’un enseignement adapté.

Les bizarreries et les centres d’intérêts étranges de l’enfant zèbre lui vaudront d’être rejeté par ses petits camarades. L’auteur indique que l’enfant « HP » a tendance à jouer au petit chef, à celui qui en sait plus que les autres.

« Un point que je n’ai pas noté dans le livre est que le zèbre finit par apprécier sa solitude. Souvent déçu par les relations humaines, il s’investit dans des passions à travers lesquelles il peut s’épanouir. Il nourrit un tempérament introverti. »

Une adolescence explosive

L’adolescence amplifie les caractéristiques du zèbre. Son sens hypercritique appliqué à lui-même, à son entourage ainsi qu’à la société le rend particulièrement réactif. Ses émotions le submergent et il préférera rester seul d’autant plus si personne autour de lui partage ses caractéristiques. C’est à l’adolescence qu’apparait sa volonté de « ne plus penser » pour être « normal ». Certains s’abêtiront afin de rentrer dans le moule.

Adulte « formaté » mais à côté de « sa » plaque

Passé par ces étapes, le zèbre adulte « non diagnostiqué » (ou plutôt qui s’ignore) sera convaincu de ne pas être intelligent. Il pourra, à travers des lectures, s’identifier dans les difficultés communes aux zébrés et pourra réaliser un « test » de QI couplé à un test de personnalité. « Pour moi, les tests ne sont pas indispensables… L’important est de faire le point sur son mode de fonctionnement. HP ou pas, la bonne affaire… L’important est de pouvoir réinterpréter son passé à la lumière de sa zébritude et surtout de s’accepter tel que l’on est dans sa vie présente. »

L’auteur groupe les zèbres en trois parcs :

  • Ceux qui acceptent le cadre. Ils font les efforts d’adaptation utiles à une certaine intégration sociale mais explosent quand leurs émotions les débordent (stress…). « Je fais finalement partie de ce zoo mais à grand coup de somatisation… et après avoir été un rebelle zébré.
  • Les rebelles. Ils sont toujours en colère. »
  • Les errants. Ils ne se sont pas adaptés mais ne luttent plus. Ils sont les pro du cynisme.

Les zébrés se sentent souvent en décalage. Le problème est ici le tempo. Le zèbre aura raison trop tôt par rapport aux autres. Il sera donc incompris. « Le pire est quand un petit comique reprend texto les mêmes idées ou parole un peu plus tard dans la conversation ou une réunion…C’est rageant ».

Leurs standards très élevé, leur aversion totale à l’injustice et leur sentiment d’impuissance sont des freins majeurs à leur bonheur. Ils pourront s’enflammer pour une cause ou un projet et retomber tout aussi sec face à l’inaction ou le manque de résultat.

Le zèbre sera paralysé par ses peurs. Il interprètera et évaluera tout avant de commencer quoi que ce soit. Grand anxieux, il ira jusqu’à avoir peur de ses pensées et de ses sentiments. Cette anxiété pourra induire une phobie sociale. Il se sentira inadapté.

Le zèbre fuira l’ennui comme la peste. Il se lancera dans de nombreuses activités afin d’anesthésier ses pensées. Une autre technique sera de débrancher son cerveau. Le zèbre disjoncte net arrêtant au milieu de son discours.

Il sera impatient. Il sera envieux de la normalité des « autres ». Il ne supportera pas l’injustice quitte à se mettre en colère et à le regretter ensuite. Il cherchera du sens dans tout… et n’y trouvera pas. Il intellectualisera tout afin de se protéger des ses émotions et sera perçu comme froid.

D’après l’auteur, être un zèbre fille semble plus facile car elle se conforme plus facilement à la société. Mais leur intelligence fait peur et les isolent.

Pour élever un zèbre, il faut donner de la stabilité affective et faire en sorte que l’enfant se sente accepté comme il est (par ses parents, professeurs, amis…). Il doit apprendre à exprimer sa sensibilité.

Comment être heureux en tant qu’adulte surdoué

  • Accepter sa nature. Connaitre ses forces et faiblesses.
  • Profiter des petits bonheurs et les magnifier (images ressources et souvenirs)
  • Jouer avec sa pensée. Profiter de sa créativité dans différents domaines.
  • Jouer les « médiateurs » grâce à son empathie.
  • Devenir un artiste grâce à son affinité pour l’esthétique et son gout pour l’harmonie
  • Être dans le don et trouver des causes nobles
  • Utiliser son énergie inépuisable… quand il est motivé par un sujet.
  • Se rapprocher d’autres zèbres.

Avis d’un introverti

« Trop intelligent pour être heureux » dépeint un profil dans lequel beaucoup de personnes peuvent s’identifier. Tous les êtres sensibles, en décalage ou qui se perdent dans leurs pensées ne sont pas forcément des zèbres. Je me demande qu’elle est la part de l’effet Barnum dans l’identification à ces profils. Le profil du zèbre reprend un grand nombre de caractéristiques assez communes. Pour peu que l’on partage quatre ou cinq de ces points, on se sentira forcement un peu zébré.

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